Filtrer
Rayons
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Support
Prix
La découverte
-
Beauté fatale ; les nouveaux visages d'une aliénation féminine
Mona Chollet
- La découverte
- Poche Essais
- 23 Avril 2015
- 9782707185815
Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la " tyrannie du look " affirme aujourd'hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du " complexe mode-beauté " travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle.
Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d'auto-dévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu'il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps constitue bien la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail. -
Chez soi ; une odyssée de l'espace domestique
Mona Chollet
- La découverte
- Poche Essais
- 13 Octobre 2016
- 9782707192196
La maison, le chez-soi : de ce sujet, on a souvent l'impression qu'il n'y a rien à dire. Pourtant, la maison est aussi une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs, résister à l'éparpillement et à la dissolution. Un bel essai, intelligent et sensible, par l'auteure de Beauté fatale.
Le foyer, un lieu de repli frileux où l'on s'avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l'ardeur que l'on met à se blottir chez soi ou à rêver de l'habitation idéale s'exprime ce qu'il nous reste de vitalité, de foi en l'avenir.
Ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l'on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l'état de " famine temporelle " qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question " Qui fait le ménage ? ", persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs...
Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair, et de se sentir mieux.
Prix essai des lecteurs de L'Hebdo 2015 -
Que diraient les animaux si... on leur posait les bonnes questions ?
Vinciane Despret
- La découverte
- Poches Decouverte
- 2 Octobre 2014
- 9782707183262
Les singes savent-ils vraiment singer ? Les animaux se voient-ils comme nous les voyons ? À quoi s'intéressent les rats dans les expériences ? Pourquoi dit-on que les vaches ne font rien ? Ce livre pose vingt-six questions qui remettent en cause nos idées reçues sur ce que font, veulent et même " pensent " les animaux. Elles permettent de raconter les aventures amusantes ou stupéfiantes qui sont arrivées aux animaux et aux chercheurs qui travaillent avec eux, mais aussi aux éleveurs, aux soigneurs de zoo et aux dresseurs.
À la lecture de ces récits désopilants, on se demande si les animaux n'ont pas un sens de l'humour bien à eux : ils semblent parfois trouver un malin plaisir à créer des situations qui aboutissent à ce que les plus savants des spécialistes soient désarçonnés, obligés de faire de nouvelles hypothèses risquées et, toujours, de constater que les animaux ne sont pas si bêtes que ça...
On se délectera de ces histoires incroyables qui nous invitent à faire de l'éthologie et de la philosophie. Après avoir lu ce livre, on ne regardera plus son chien de la même manière ! -
Ceci est mon sang ; petite histoire des règles, de celles qui les ont et de ceux qui les font
Elise Thiébaut
- La découverte
- Poche Essais
- 14 Mars 2019
- 9782348042898
Avoir ses « ourses », ses « ragnagnas », ses « coquelicots » ou « l'Armée rouge dans sa culotte »... : quelle que soit la façon dont on l'appelle, ce phénomène naturel qui consiste, pour les femmes, à perdre un peu de sang tous les mois (sans en mourir !) reste un tabou dans toutes les sociétés.
Pour en finir avec cette injustice, Élise Thiébaut nous propose d'explorer les dessous des règles : elle nous fait découvrir les secrets de l'ovocyte kamikaze, l'histoire étonnante des protections périodiques, les mythes et superstitions véhiculés notamment par les religions... Et bien d'autres choses encore sur ce fluide qui, selon les dernières avancées de la science, pourrait bien nous sauver la vie.
Alors, l'heure est-elle venue de changer les règles ? La révolution menstruelle, en tout cas, est en marche. Et ce sera la première au monde à être à la fois sanglante et pacifique.
-
Né à Sarcelles de parents sépharades exilés d'Algérie et de Tunisie, de culture et de langue françaises, attaché à Israël et à l'idée d'un " foyer juif ", humaniste engagé contre tous les racismes, je fais partie de cette génération qui a vu ses repères exploser. C'est l'échec des accords d'Oslo et la politique israélienne de plus en plus agressive à l'égard des Palestiniens qui ont profondément bouleversé la coexistence intérieure de ces identités. Comment dès lors articuler mon identité juive et mon identité de gauche, attachée à l'émancipation des peuples ? Comment être juif et français, attaché à une certaine conception de la république, fondée sur l'égalité ?
À ces complexités s'ajoutent la menace renouvelée de l'antisémitisme et la nécessité d'appréhender les causes de son surgissement, y compris lorsque ces haines émanent de celles et ceux qui se réclament, comme je le fais, de la gauche décoloniale, ou lorsque les antisémites d'hier af?chent un philosémitisme de façade au détriment des musulmans, devenus l'ennemi commun d'une partie de la communauté juive et, plus largement, française.
Contre tous ces vents contraires, cet ouvrage a pour but de montrer la possibilité de réarticuler cet écheveau d'identités - juif attaché à Israël, de gauche à l'émancipation des peuples, français à l'égalité entre toutes et tous -, seul à même de lutter contre tous les racismes. -
La matrice de la race ; généalogie sexuelle et coloniale de la Nation française
Elsa Dorlin
- La découverte
- Poche Sciences Humaines
- 26 Novembre 2009
- 9782707159052
La race a une histoire, qui renvoie à l'histoire de la différence sexuelle. Au XVIIe siècle, les discours médicaux conçoivent le corps des femmes comme un corps malade et l'affligent de mille maux : suffocation de la matrice , hystérie , fureur utérine , etc. Le sain et le malsain justifient efficacement l'inégalité des sexes et fonctionnent comme des catégories de pouvoir. Aux Amériques, les premiers naturalistes prennent alors modèle sur la différence sexuelle pour élaborer le concept de race : les Indiens Caraïbes ou les esclaves déportés seraient des populations au tempérament pathogène, efféminé et faible. Ce sont ces articulations entre genre, sexualité et race, et leur rôle central dans la formation de la Nation française qu'analyse Elsa Dorlin, au croisement de la philosophie politique, de l'histoire de la médecine et des études sur le genre. La Nation prend littéralement corps dans le modèle féminin de la mère , blanche et saine, opposée aux figures d'une féminité dégénérée - la sorcière, la vaporeuse, la vivandière hommasse, la nymphomane, la tribade et l'esclave africaine. Il apparaît ainsi que le sexe et la race participent d'une même matrice au moment où la Nation française s'engage dans l'esclavage et la colonisation.
-
En 1989, Didier Lestrade, avec Pascal Loubet et Luc Coulavin, crée Act Up-Paris, sur le modèle d'Act Up-New York. Il raconte ici dix années durant lesquelles l'association de lutte contre le sida a construit et porté un discours politique à travers des campagnes de communication choc, terriblement ef?caces. Il décrit comment Act Up a réussi à rendre visibles les séropositifs et la communauté gay, à pointer le cynisme de l'industrie pharmaceutique, tout en s'impliquant dans l'élaboration des traitements. Ce sont des formes de militantisme inédites que l'association a inventées, devenues depuis des modèles pour nombre de mobilisations.
L'auteur propose un récit intime d'un combat collectif mené contre la maladie, la mort et l'inaction de l'État. Ce texte, riche d'une mémoire puissante et empreint d'espoir, est d'une actualité brûlante. Alors qu'en ce début des années 2020, près de trente-huit millions de personnes vivent encore avec le VIH dans le monde et que les campagnes de dépistage sont limitées, la voix d'Act Up-Paris retrouve toute sa force. -
Suicides en série sur le lieu de travail, " épidémie " de troubles musculo-squelettiques, explosion des pathologies professionnelles... Le développement du mal-être au travail déconcerte les entreprises, l'État, les chercheurs et les experts. Et dans l'urgence se multiplient les fausses solutions qui risquent de virer au " despotisme compassionnel " sans rien résoudre sur le fond. C'est à ce paradoxe intenable que réagit Yves Clot dans cet essai vif et informé. Il rassemble les différentes pièces du puzzle social : discours officiels, analyses de cas, controverses scientifiques et récits. Il montre comment la négation des conflits autour de la qualité du travail au sein de l'entreprise menace le collectif et la vie des organisations.
En se mobilisant avec tous les acteurs concernés - dirigeants d'entreprise, syndicalistes et spécialistes -, celles et ceux qui sont en première ligne peuvent " retourner " la situation. Pour en finir, enfin, avec les " risques psychosociaux ". -
Les Africaines ; histoire des femmes d'Afrique noire du XIXe au XXe siècle
Catherine Coquery-vidrovitch
- La découverte
- Poche Sciences Humaines
- 17 Janvier 2013
- 9782707175458
De la veille de la colonisation à nos jours, la condition féminine en Afrique subsaharienne a connu d'extraordinaires mutations, à des rythmes différents d'un point à l'autre du continent, du Sénégal à l'Afrique du Sud et du Kénya au Congo. Dans ce monde où modes de vie anciens et nouveaux se côtoient et se mêlent, la vie, le rôle et les activités des femmes offrent un éventail de situations extrêmement diversifiées. En un siècle, tout y a changé, à commencer par le déplacement, à un rythme accéléré, des femmes de la campagne vers les villes.
De leurs tâches quotidiennes à leurs activités économiques, de leur éducation à leur sexualité, de leur influence sociale à leur rôle politique, de leur affectivité à leur créativité, tout contribue à faire des femmes africaines un des moteurs de leurs sociétés. Connaître leur histoire, c'est comprendre le rôle essentiel qu'elles ont joué dans l'histoire du continent, mais aussi, par l'espoir dont elles sont porteuses, les possibilités d'évolution des sociétés africaines.
Publiée initialement en 1994, cette vaste fresque historique et sociale est signée de l'une des meilleures spécialistes de l'histoire du continent. -
Sociologie de Marseille
Claire Duport, Michel Peraldi, Michel Samson
- La découverte
- Repères Découverte
- 16 Avril 2015
- 9782707174321
Marseille a connu, depuis les années 1960, une transformation économique et sociale fondamentale lorsque son port au rayonnement mondial s'est mué en centre administratif et provincial, déserté par les bourgeoisies commerçantes, laissant de côté les classes populaires.
De ce moment perdurent des légendes encore vivaces. Marseille, même assommée par la crise économique, reste une ville imaginée, représentée par les médias, le cinéma ou la littérature, autant qu'habitée, mais fracturée. Le face-à-face tendu d'une classe moyenne administrative et d'une grande pauvreté divise encore un centre-ville qui a résisté à la gentrification.
Parce que les notables locaux jouent un rôle crucial dans une ville où nombreux sont ceux dont la subsistance dépend des deniers publics, il faut analyser les dispositifs politiques et leur fonctionnement.
Enfin, Marseille est l'objet et l'enjeu de l'une des plus grandes opérations d'urbanisme menée en France au XXIe siècle. Sa " renaissance " économique prend la forme d'une réinvention des espaces portuaires " rendus " à la ville et animés par des industries culturelles. Mais au bénéfice de qui et au prix de quelles expulsions ? -
Dans ce livre choc, fruit d'une enquête de deux ans en Amérique du Nord, en Asie et en Europe, l'auteure du Monde selon Monsanto montre que la cause principale de l'épidémie de cancers est d'origine environnementale et due aux quelque 100 000 molécules chimiques qui ont envahi notre environnement, et principalement notre alimentation, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Depuis les années 1980, on assiste dans les pays dits " développés " à une inquiétante évolution : augmentation du taux d'incidence du cancer de 40 % en trente ans (déduction faite du facteur de vieillissement de la population), progression des leucémies et des tumeurs cérébrales chez l'enfant d'environ 2 % par an, progression similaire pour les maladies neurologiques (Parkinson et Alzheimer) et auto-immunes, ou pour les dysfonctionnements de la reproduction. Comment expliquer cette épidémie ?
C'est à cette question que répond Marie-Monique Robin dans ce livre choc, fruit d'une enquête de deux ans en Amérique du Nord, en Asie et en Europe. S'appuyant sur de nombreuses études scientifiques, mais aussi sur les témoignages de chercheurs et de représentants des agences de réglementation, elle montre que la cause principale de l'épidémie est due aux dizaines de milliers de molécules chimiques qui ont envahi notre quotidien et notre alimentation. Elle décortique le système d'évaluation et d'homologation des produits chimiques, à travers les exemples des pesticides, de l'aspartame ou du bisphénol A, et montre qu'il est totalement défaillant et inadapté. Surtout, elle raconte les pressions et les manipulations de l'industrie chimique pour maintenir sur le marché des produits hautement toxiques. -
J'étais un chef de gang ; voyage dans le monde des bandes
Madzou, Bacque
- La découverte
- Poches Sciences
- 23 Avril 2009
- 9782707157874
En juillet 1987 à Corbeil-Essonnes, cité Montconseil, quatre adolescents passent un pacte d'honneur et décident de monter leur bande : elle s'appellera les Fight Boys . Leur chef : Lamence Madzou. Pendant cinq ans, cette bande va compter près de cent membres, pour déboucher sur la constitution d'un gang . Assimilé aux Zoulous par les médias, il défraye alors la chronique médiatique jusqu'à la mythique guerre des trois ans qui, de 1988 à 1991, voit s'affronter les bandes du nord et celles du sud pour le contrôle du centre de Paris.
Dans ce témoignage exceptionnel, Lamence Madzou raconte son parcours : depuis sa découverte de Paris, de la culture des rues, du mouvement hip-hop, de la violence et ses codes, jusqu'à sa reconversion dans le bizness - drogue, racket, trafic de voitures - puis la prison. Il revient sur son expulsion au Congo en 1997, et sa confrontation aux atrocités de la guerre civile.
Ce livre propose un regard inédit, de l'intérieur, sur l'expérience des bandes, complété et mis en perspective par Marie-Hélène Bacqué. Alors que la question des bandes demeure toujours d'actualité, cet ouvrage ni complaisant ni diabolisant éclaire un phénomène social qui continue d'alimenter tous les fantasmes.
J'étais un chef de gang a reçu le prix lycéen du livre de Sciences Economiques et Sociales 2010. -
Un jeune homme joue et chante au milieu des décombres et des maisons éventrées. La photo, prise à Yarmouk, ville de réfugiés palestiniens de la banlieue de Damas, a fait le tour du monde.
Ce musicien est devenu un symbole d'humanité face à la guerre. Après avoir enduré avec dignité les souffrances du conflit syrien, celui que l'on surnomme désormais le « pianiste des ruines » a finalement dû se résoudre à prendre le chemin de l'exil : en guise d'avertissement, Daech avait brûlé son piano... Partageant le sort de milliers d'autres, il a ainsi connu la séparation d'avec sa famille, la périlleuse traversée de la Méditerranée, l'éprouvante route des Balkans, puis l'arrivée en Allemagne.
Dans cette autobiographie bouleversante, Aeham Ahmad raconte son enfance de Palestinien en Syrie, son apprentissage de la musique au sein d'une famille talentueuse, jusqu'à la révolution de 2011, bientôt engloutie par la guerre. Un éclat d'obus le blesse à la main. Bravant la peur, il décide alors de jouer dans la rue, se laissant filmer pour témoigner de la résistance qui subsiste, obstinée, dans la ville assiégée. Car ce livre a une portée politique. Il dénonce la violence extrême, les exactions du régime d'Assad comme celles des djihadistes, mais il rappelle aussi la précarité du peuple syrien et le destin tragique de tous les réfugiés. Un requiem en hommage aux victimes et une ode à la musique.
-
Nos corps, nos intelligences, les messages et les biens que nous échangeons sont affectés d'un mouvement de virtualisation rapide et généralisé. Cette évolution atteint même nos manières d'être ensemble : communautés virtuelles, entreprises virtuelles, démocratie virtuelle... Quoique l'interconnexion des ordinateurs de la planète (le cyberespace) joue un rôle crucial dans la transformation en cours, il s'agit d'une vague de fond qui déborde amplement l'informatisation. Faut-il craindre une déréalisation générale ? Sommes-nous sous la menace d'une apocalypse culturelle ? Ce livre défend une autre hypothèse : parmi les évolutions à l'oeuvre en ce tournant du troisième millénaire, et malgré leurs indéniables aspects sombres, s'exprime une poursuite de l'hominisation. Ni fulmination contre le présent, ni promotion d'un enthousiasme naïf devant les prouesses technologiques, ce livre explique ce qu'est la virtualisation et en quoi elle contribue à l'invention de l'humain. L'enjeu : comprendre la mutation contemporaine pour avoir une chance d'y devenir acteur.
-
Les défricheurs ; voyage dans la France qui innove vraiment
Eric Dupin
- La découverte
- Cahiers Libres
- 11 Septembre 2014
- 9782707175625
Le journaliste Éric Dupin, auteur du succès de librairie Voyages en France (Seuil) a recueilli de nombreux témoignages des acteurs d'un mouvement social invisible. En effet, loin des start up et des vendeurs compulsifs, d'une manière plus ou moins radicale, nombreux sont ceux qui se sont détachés du modèle productiviste et consumériste qui nous étouffe. Cette minorité agissante expérimente, innove, invente, guidée par un idéal lesté de pragmatisme. Une enquête vivante et passionnante.
Bien plus de Français qu'on ne l'imagine vivent déjà selon une échelle des valeurs différente de celle qu'impose la société actuelle. Plus ou moins radicalement, ils se sont détachés du modèle productiviste et consumériste qui nous étouffe. Guidés par un idéal lesté de pragmatisme, ces défricheurs d'un monde nouveau expérimentent et innovent dans des domaines fort divers. Certains, souvent en rupture franche avec la société, vivent dans des yourtes ou dans des " habitats légers ". D'autres, à l'opposé, sont des " alterentrepreneurs " qui se fraient un chemin exigeant, socialement et écologiquement, dans l'économie de marché. Et le champ des expérimentations est vaste : agriculture paysanne et circuits de proximité, écovillages et habitats partagés, renouveau coopératif et solidarité inventive, éducation populaire et écoles alternatives.
C'est cette richesse et cette diversité que révèle ce livre, fruit d'une vaste enquête conduite pendant près de deux ans dans une dizaine de régions. L'auteur a recueilli de très nombreux témoignages et réflexions des acteurs de ce mouvement social invisible, souvent surprenants, toujours passionnants. L'ouvrage s'interroge enfin sur le sens de ce fourmillement d'initiatives. De très nombreux défricheurs rencontrés rejettent la politique, mais l'utopie concrète qu'ils vivent a bel et bien un sens politique. Pour autant, le changement social peut-il naître de l'essaimage d'alternatives locales ? Et, au-delà de la convergence vers des valeurs écologiques et sociales qui caractérise cette mouvance, comment définir la postmodernité à laquelle de plus en plus de gens aspirent ? -
Les ouvrières de l'après-68 n'ont plus grand-chose de commun avec leurs mères : elles ne sont ni fatalistes ni soumises. Et, de fait, grâce à leurs combats, de nouvelles lois ont révolutionné le travail et, plus largement, la société. Fanny Gallot a recueilli les témoignages précis des femmes engagées dans cette lente et profonde révolution. Des histoires surprenantes et émouvantes, en particulier celles des ouvrières de Chantelle et Moulinex, dont les luttes ont marqué l'actualité.
Alors que depuis la fin des années 1990, le monde ouvrier revient sur le devant de la scène avec des luttes de plus en plus dures (occupations, séquestrations, grèves de la faim, menaces de faire " sauter l'usine ", etc.), le rôle joué par les femmes a été passé sous silence. À la différence des hommes, elles ont souvent effectué leur carrière entière dans la même usine et subissent de plein fouet l'épreuve des restructurations ou de la liquidation pure et simple.
Qui sont ces femmes décidées à " en découdre " ? Ayant commencé à travailler après 1968, elles n'ont plus grand-chose de commun avec leurs mères : elles ne sont ni fatalistes ni résignées. Grâce à leurs combats, de nouvelles lois ont révolutionné le travail et, plus largement, la société. Elles ont obtenu d'être reconnues comme des salariée à part entière, et non pas comme des subalternes devant se contenter d'un salaire d'appoint. Elles ont mis en cause le pouvoir des petits chefs disposant d'un quasi-droit de cuissage. Elles ont donné sa dignité au travail en usine jusqu'alors considéré comme dégradant pour une femme. Elles ont changé le fonctionnement syndical en refusant de tout déléguer aux hommes. Les syndicats ont été obligés de prendre en charge des questions comme la contraception, l'avortement ou le partage des tâches familiales.
Fanny Gallot s'est appuyée, entre autres, sur les témoignages précis des femmes engagées dans cette lente et profonde révolution. Elle raconte leurs histoires surprenantes et émouvantes, comme celles des ouvrières de Chantelle et Moulinex, dont les luttes ont marqué l'actualité. -
Afin d'atteindre le bonheur sécuritaire, nous acceptons docilement d'être surveillés, tracés, fichés, catalogués... Comment ce consentement a-t-il été fabriqué ? Cet ouvrage fait l'histoire des mécanismes qui nous dépossèdent un peu plus chaque jour de nos libertés individuelles.
Sont passées en revue les multiples facettes de cette injonction à l'ordre sécuritaire ; « architecture défensive », fichiers, biométrie..etc.. qui installent la peur au coeur des rapports sociaux.
-
Le deuxième volume de "Cette France-là" porte sur les raisons qui ont amené les gouvernements européens à élever l'immigration au rang de problème prioritaire, et ensuite sur la manière dont ils sont parvenus à légitimer une politique dont le ressort est la constitution d'une minorité fragile en objet de préoccupation phobique.
-
Émissions télé à succès, radio, presse quotidienne et magazine, Internet, rayonnages des libraires, pléthore de festivals : la cuisine n'a jamais été aussi omniprésente.
Mais, quarante ans après l'avènement de la « nouvelle cuisine », le paysage de la gastronomie française a été complètement bouleversé. On a aujourd'hui affaire à un véritable système. Comment fonctionne-t-il ? Qui le représente ? Après avoir enquêté et rencontré de nombreux acteurs, Jean-Claude Renard, amateur averti et passionné, invite le lecteur à une promenade tantôt gourmande, tantôt ironique et drôle, dans un univers le plus souvent fermé au grand public, qui conserve jalousement ses petits secrets.
-
Rien n'est sacré, tout peut se dire ; réflexions sur la liberté d'expression
Raoul Vaneigem
- La découverte
- Cahiers Libres
- 7 Avril 2015
- 9782707186638
" Il n'y a ni bon ni mauvais usage de la liberté d'expression, il n'en existe qu'un usage insuffisant. " L'affirmation de Raoul Vaneigem donne le ton de cet essai qu'il consacre à la liberté la plus fondamentale de l'être humain. Un texte sans concession pour défendre une liberté qui ne doit, d'après lui, rencontrer aucune limitation, qu'elle soit politique, morale ou juridique.
Contre les vérités-sanctuaires et les secrets d'État, contre les lois sur la calomnie, le racisme et la pornographie, l'auteur considère qu'on ne combattra et vaincra la bêtise et l'ignominie qu'en travaillant à faire disparaître les conditions qui les rendent possibles. Il affirme haut et fort : " Autorisez toutes les opinions, nous saurons reconnaître les nôtres, nous les combattrons, nous apprendrons à annuler la force attractive des nuisances. [...] Nous les combattrons par la seule critique qui les puisse éradiquer : en pensant par nous-mêmes... " L'enjeu de l'usage illimité et entier de la liberté d'expression est, pour Raoul Vaneigem, que l'homme parvienne enfin à sortir de son état de minorité et de dépendance, à se restaurer dans sa pleine humanité.
Ce texte, d'une grande qualité littéraire, met en pièces les idées reçues qui courent dans le débat public. Il ébranle les certitudes raisonnables des bien-pensants et bouscule les bonnes intentions des juges et des apprentis censeurs qui toujours veulent imposer des limites à une activité qui ne peut en tolérer aucune.
-
" imaginez.
Imaginez une pièce de la taille de votre salle de bains et imaginez que vous êtes condamné à y vivre, à y manger, à y dormir, à y soulager vos besoins naturels, à y rêvasser, à y pleurer et surtout, surtout, à y attendre. imaginez que c'est pour tout le reste de votre existence que vous êtes condamné à l'attente. imaginez ce que c'est qu'attendre, attendre et attendre ; attendre la mort. moi, je n'ai pas besoin d'imaginer.
Je "vis" dans cette pièce, tout comme trois mille hommes et femmes dans trente-huit états des états-unis. ça s'appelle le "couloir de la mort". moi, j'appelle ça l'enfer. " condamné à mort pour le meurtre d'un policier en 1982, mumia abu-jamal continue de se battre pour obtenir la révision de son procès, entaché à l'époque de nombreuses irrégularités. ancien journaliste et militant, cet homme en sursis refuse de se taire, en dépit des humiliations et de la censure que l'administration pénitentiaire lui impose : il reprend donc le combat et dénonce l'injustice et les dérives du système politique et judiciaire américain, les conditions de vie dans le couloir de la mort, la situation sociale des noirs américains, et livre ses analyses du monde contemporain, tel qu'il lui apparaît du fond de sa cellule.
Condamné au silence est le livre poignant et révolté d'un prisonnier symbole qui a reçu le soutien d'un grand mouvement de solidarité internationale.
-
Liberté, sexualités, féminisme : 50 ans de combat du planning pour les droits des femmes
Mouvement Francais Pour Le Planning
- La découverte
- 9 Février 2006
- 9782707144898
Le récit passionnant d'un combat de 50 ans au service de la cause des femmes C'est en 1956 que le Mouvement français pour le planning familial (MFPF) commence son combat pour rendre aux femmes la maîtrise de leur corps. Dans les années 1960, ses militantes luttent pour obtenir la légalisation de la contraception. Face à un pouvoir conservateur, elles sont alors contraintes à l'illégalité et ne reculent devant aucun risque pour franchir cette première étape sur le chemin de l'émancipation des femmes. Dans les années 1970, le Planning opte à nouveau pour l'action subversive : il n'hésite pas à pratiquer dans ses permanences des avortements clandestins, avec pour ambition de faire pression sur le gouvernement et d'obtenir une loi autorisant l'avortement. Depuis 1956, toutes les générations de femmes aux commandes du MFPF ont ainsi fait preuve d'un courage et d'une détermination sans limites pour ébranler le système qui, depuis des siècles, maintient les femmes dans un rôle de subalternes. Avec une énergie et une volonté intactes, les féministes du Planning poursuivent aujourd'hui leur lutte, en s'attaquant aux oppressions les plus souterraines dont les femmes sont encore victimes, en combattant les stéréotypes et les comportements sexistes et en tentant de briser la loi du silence qui étouffe le drame des violences faites aux femmes. Dans cet ouvrage passionnant et extrêmement documenté, les militantes racontent ce combat qu'elles livrent depuis un demi-siècle à la domination masculine, à ses lois et à ses mentalités. Des photographies inédites viennent illustrer leurs propos.
-
Puisqu'il faut bien mourir
Véronique Fournier
- La découverte
- Cahiers Libres
- 21 Mai 2015
- 9782707186218
Le docteur V. Fournier, qui dirige depuis sa création le Centre d'éthique clinique de l'hôpital Cochin, raconte les histoires de familles et de patients qu'elle a accompagnés, souvent sur plusieurs années, et l'évolution de sa réflexion. Elle a pu observer, sur le terrain, les manifestations très concrètes de ces demandes, les réactions au sein du corps médical, dans le débat public etc. Un témoignage irremplaçable d'un médecin dont les positions ont évolué au fil des années.
La contrepartie des progrès de la médecine est que souvent la mort ne vient plus toute seule. Dans bien des cas, il faut désormais décider qu'elle survienne et faire quelque chose si l'on veut qu'effectivement elle arrive. Si la médecine a changé nos vies, elle a donc également transformé nos morts. Tout comme elle participe à brouiller chaque jour un peu plus les frontières entre ce qui est encore une vie et ce qui peut-être n'en est plus tout à fait une. Si bien que, parfois, les patients - ou leurs familles pour eux - en viennent à réclamer la mort, lorsque celle-ci se fait vraiment trop attendre. C'est alors que des conflits peuvent naître entre ceux qui supplient pour que l'on aide à ce que cette fin puisse enfin advenir, et ceux qui à l'inverse ne veulent surtout pas aller dans cette voie.
C'est dans cet espace que s'inscrit le travail du Centre d'éthique clinique de l'hôpital Cochin, que dirige Véronique Fournier. Dans ce livre, elle raconte quelques-unes des histoires qu'elle a accompagnées depuis dix ans : comment s'expriment ces demandes, qui les porte, comment y réagissent les équipes soignantes, et quels débats elles suscitent au sein du groupe citoyen d'éthique clinique qui travaille à ses côtés.
Peu à peu, ces histoires ont fait évoluer sa position sur cette difficile question : faut-il et jusqu'où peut-on aider à mourir ? C'est cette évolution qu'elle relate ici, de ses réticences premières à sa conviction de plus en plus nette que les médecins ne peuvent pas refuser d'aider à mourir ceux qui sont à l'extrémité des possibilités de la médecine et qui n'en peuvent plus. En espérant qu'expliquer pas à pas le chemin parcouru pourra, peut-être, aider d'autres à s'y risquer à leur tour. -
L'intelligence collective ; pour une anthropologie du cyberespace
Pierre Lévy
- La découverte
- Poche Essais
- 21 Mars 1997
- 9782707126931
Pierre Lévy nous invite dans ce livre à ne plus penser en termes d'impact des techniques sur la société, mais de projet. Forme sociale inédite, le collectif intelligent peut inventer une démocratie en temps réel .
La magie des mondes virtuels est désormais à la portée du grand public: le nombre d'utilisateurs des réseaux mondiaux de communication informatisé augmente de 10% par mois. Le réseau Interne et le multimédia interactif annoncent une mutation dans les modes de communication et l'accès au savoir. Il émerge un nouveau milieu de communication, de pensée et de travail pour les sociétés humaines : le cyberespace. Comment notre culture en sera-t-elle affectée ? N'aboutirons-nous qu'à une super-télévision où renouvellerons-nous le lien social dans le sens d'une plus grande fraternité ? Pierre Lévy nous invite dans ce livre à ne plus penser en termes d'impact des techniques sur la société, mais de projet. Les nouveaux moyens de communication permettent aux groupes humains de mettre en commun leurs imaginations et leurs savoirs. Forme sociale inédite, le collectif intelligent peut inventer une démocratie en temps réel . L'auteur situe le projet de l'inintelligence collective dans une perspective anthropologique de longue durée. Après avoir été fondés sur le rapport au cosmos, puis sur l'appartenance aux territoires, et finalement sur l'insertion dans le processus économique, l'identité des personnes et le lien social pourraient bientôt s'épanouir dans l'échange des connaissances.