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Editions De L'Aire
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"Carabas" publié en 1971 à Paris et à Lausanne constitue un livre charnière dans son oeuvre. Ecrit à l'âge de trente-six ans, l'âge des grandes conquêtes, Jacques Chessex se libère de l'héritage de ses ainés qui ont influencé son oeuvre de jeunesse. Il en profite pour écrire un autoportrait baroque où l'on sent la rage de vivre et d'écrire. Ne disait-il pas en privé qu'il avait écrit ce livre avec des gants de boxe, ce qui ne l'empêche pas de saluer au passage ses frères d'écriture les Normands Flaubert et Guy de Maupassant et le poète valaisan Maurice Chappaz. "Carabas" est aussi un livre de règlements de comptes mais d'abord un règlement de comptes avec lui-même. Un ouvrage généreux écrit avec fougue et maestria où la lumière oscille entre le noir intense et l'orange de Fra Angelico.
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La vie artistique de Jean Villard Gilles est un régal pour le biographe : il a exprimé tant de talents ! Comédien, auteur, compositeur, interprète, l'artiste a décrit la traversée de son siècle et la fréquentation de ses contemporains en plus de trois cents chansons qui font maintenant partie du patrimoine de la Chanson francophone. Quelques une d'entre elles sont analysées en détail dans l'ouvrage. Il ne sera pas question ici des petits secrets intimes mais du parcours artistique d'un homme travaillé par de profondes interrogations. Politiques souvent, métaphysiques parfois, elles ont animé, agité cet artiste prolifique mû par une énergie créatrice dont l'humour fut le principal carburant. Deux auteurs se sont relayés pour explorer cet te destinée. Olivier Rumpf, enseignant passionné que la maladie a at teint trop tôt et Marie Perny, artiste multi-tâches, qui en respectant les choix d'Olivier Rumpf leur a donné leur orientation finale.
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Passer mon chemin emplie d'un regard qui passe le sien.
Lever la tête une nuit et voir, très loin, une étoile qui m'élève. a perte de vue, besoin de vous. vous que j'aime, ne pas vous perdre des yeux. présence. bougainvilliers de mon enfance, mauves vibrant sur le mur blanc, queue du petit âne gris disparaissant dans un nuage de poussière, nuit, la seule vraie nuit qui permet d'ouvrir les yeux. voir derrière cette nuit. rêve. juste un regard, en secret, à tous ceux qui sont près de mon coeur.
Comme avant, retrouver les lieux amis. désir irrésistible d'un temps sabbatique pour refaire le plein de voir. vous qui voyez.
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« Dans cet ouvrage, de nombreux moments de ma vie ont montré les dents. D'autres sont restés candides ou immatures. Et souvent en exil à côté de mon entourage. Ils ont même réussi parfois à se rendre injustes, abusifs envers les autres.
Je n'ai pas habité les saisons de mon destin comme il eût fallu. J'ai caché le mythe de Narcisse dans mes poches pour l'examiner aujourd'hui avec mes rides de vieillard.
J'ai labouré les parcelles de l'existence qui me revenaient en mémoire et j'ai suivi mon parcours humain depuis les coulisses déjà obscurcies d'une histoire toute ordinaire.
C'est un jeu de cartes dont j'ai retourné, les unes après les autres, et par hasard, les figurines. »
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Philippe Dubath appartient à trois familles. La première, c'est la sienne qu'il aime inconditionnellement. La deuxième est - celle des clowns - c'est la profession de son épouse et des poètes qui lui ont donné le goût de l'innocence et des mots. La troisième est celle du ballon rond dont Zidane est aujourd'hui le principal ambassadeur ou plutôt le principal artiste. En effet, Zidane a élevé le football au niveau des Beaux-Arts. Des amours qu'il faut partager. Des vies qui se recoupent dans l'emploi du temps, qu'il faut marier avec les mots. Avec ce livre, Zidane et moi dont le sous-titre requiert une importance singulière: Lettre d'un footballeur à sa femme, Philippe Dubath, l'auteur inspiré de Martha et autres histoires vraies, tisse un fil d'Ariane entre le devoir et le plaisir. Nonante minutes de lecture qui constituent le concentré de ses amours où les vies se confondent pour n'en former qu'une seule. Le but est atteint.
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Un savant séducteur ; Louis Agassiz (1807-1873), prophète de la science
Marc-Antoine Kaeser
- Editions De L'Aire
- 15 Janvier 2007
- 9782881088056
Gravir des sommets inviolés, pénétrer dans la forêt vierge, jouer du sabre, manger à la cour des princes, boire avec des anarchistes, toucher les âmes, mener les hommes et faire tourner la tête des femmes: voilà la science, telle que l'a vécue Louis Agassiz...
Enthousiaste, flambeur, dévoré par sa passion pour la nature, ce fils de pasteur incarne la science romantique, par sa personnalité comme par son destin tragique.
Né en Suisse, Louis Agassiz étudie en Allemagne, avant de se faire un nom à Paris. Etoile montante de la recherche internationale, il accepte un modeste poste à Neuchâtel, où il jouit d'une liberté absolue. Etablissant son laboratoire sur le glacier de l'Aar, au coeur du mythe alpin, il invente «l'âge glaciaire», qui balaie les dernières chimères du Déluge biblique. A 39 ans, il part pour les Etats-Unis, où il est accueilli en héros. De la recherche, il donne une image exaltante, où la science contribue à la célébration de la Création. Dans ses paroles, les Américains entendent un oracle qui leur permet de concilier leur ferveur religieuse avec l'avidité de leurs desseins terrestres. Ses conférences attirent des milliers d'auditeurs, les billets se vendent au marché noir. Au sommet de sa gloire, son pouvoir est inouï : il contrôle presque toute la science américaine. Un livre, cependant, ruinera sa carrière: L'origine des espèces, de Charles Darwin, auquel Louis Agassiz s'est opposé jusqu'à ses derniers jours. Après sa mort, le triomphe de l'évolutionnisme relèguera le savant suisse dans les oubliettes de l'histoire.
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Des raisins de Corinthe aux vignes de Molignon
Isabelle De Riedmatten
- Editions De L'Aire
- 1 Janvier 2016
- 9782940537631
Citoyen grec forcé à l'exil à la fin de la guerre civile, Paul Roussopoulos (1927-2014) poursuit ses études à Paris où il obtient un doctorat en physique avant d'accepter un poste de professeur à l'université de Tunis avec l'intention de concilier enseignement et peinture. Cette parenthèse de quelques années achevée, il retrouve l'effervescence parisienne attisée par Mai 68. Il décidera ensuite de s'installer en Valais, canton d'origine de Carole, sa compagne et indéfectible alliée. Cette ultime étape lui permettra de concrétiser son désir de peindre. Des raisins de Corinthe aux vignes de Molignon retrace les entretiens menés avec cet homme singulier qui a choisi de vivre pleinement son époque. En contact avec les mouvements politiques, révolutionnaires et culturels de son temps, sa force est d'avoir décidé de s'inscrire non pas dans l'Histoire, mais dans « l'autre histoire, celle de ceux qui la font tous les jours, celle qui perdure, qui est présente dans le cheminement humain ».
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A travers une sélection de souvenirs, présentés comme des flashes, l'auteur restitue son itinéraire intellectuel et politique, de la droite maurrassienne au radicalisme, tel qu'il s'exprime, peut-être encore, en Suisse romande. Par touches successives, il évoque le passage du monde des idées à celui des réalités. La rencontre avec le réel ne fut pas pour lui le foudroiement de Paul tombé de son cheval mais la lente appréhension de la complexité du monde, l'apprentissage de la navigation « dans un océan d'incertitudes à travers des archipels de certitude », comme dit Edgar Morin.
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Michel Buenzod ; l'homme engagé, l'écrivain
Pierre Jeanneret
- Editions De L'Aire
- 1 Janvier 2016
- 9782940537860
Michel Buenzod est né à Paris en 1919. Très marqué par les prémisses du Front populaire, il fut après son établissement en Suisse un militant communiste convaincu. Que l'on partage ou non ses convictions politiques, il faut saluer la force de son engagement. Très actif dans le pop vaudois et dans la presse du parti, il fut également l'un des animateurs du Mouvement suisse contre l'armement atomique. Homme de plume, il participa à plusieurs revues, dont Contacts. Il consacra aussi beaucoup d'énergie à l'Association vaudoise de parents de personnes handicapées mentales. Ecrivain de talent, il a écrit de nombreuses pièces de théâtre, dont plusieurs furent jouées sur les planches, comme Une révolution en été, ou présentées dans le cadre du théâtre radiophonique. Il est l'auteur de romans, dont La fabrique du corps, qui est l'histoire romancée de Vésale, le célèbre anatomiste de la Renaissance (Prix des auditeurs de la rsr 1991). Pour tous ceux qui ont eu la chance de le côtoyer, Michel Buenzod, décédé en 2012, restera un homme de convictions profondes, d'amitié et de chaleur humaine.
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Une enfance lausannoise dans les années cinquante, l'Expo 64, les émois d'une adolescente à une époque où la pilule, c'est encore de la science-fiction. Puis la secousse de Mai 68, la guerre du Vietnam, l'agitation dans les écoles et les universités, les manifestations qui se multiplient dans les rues de la capitale vaudoise. Il ne s'agit rien moins que « changer le monde, changer la vie ». Annik Mahaim s'engage dans l'une des organisations d'extrême gauche qui fleurit, la Ligue marxiste révolutionnaire trotskyste. Elle y militera durant cinq intenses années. Mais c'est en participant au Mouvement de libération de la femme (MLF) qu'elle se reconnaît le mieux. Elle y découvre une dynamique inventive qui débouche sur un bouleversement personnel et une remise en question des moeurs et des routines des organisations politiques. « Restituer la saveur de ces années-là. Juste raconter ce qui m'a, nous a mis en mouvement, si fort, si intensément au cours de cette brève décennie » : tel est le projet de ce texte, qui mêle avec bonheur souvenirs personnels, chansons, précisions historiques, subjectivité et voix militantes. Avec ce questionnement : que reste-til aujourd'hui de ces amours, de ces espoirs surtout, et qu'en penser aujourd'hui ?
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Au fil de cet entretien avec Catherine Azad, Yvette Z'Graggen dessine sa vie, ses doutes, ses questions, ses amours. Elle nous parle de ses héroïnes - ses soeurs de papier, dira-t-elle souvent - en recherche de leur liberté, de leur indépendance, prêtes à pouvoir assumer leurs désirs, et à risquer d'être, avant tout, autre chose que ce que l'on voulait bien faire d'elles. Quitte à déranger, quitte à perturber, celles-ci se risquent à partir, à rêver, à aimer. A conduire leur vie et saisir leur élan. Si, comme l'écrit Catherine Azad dans son prologue, « les souvenirs sont comme les odeurs », ceux qui nous viennent à la lecture d'Une femme au volant de sa vie sentent le vent d'été sur une route au soleil, d'où se dégage la silhouette d'Yvette Z'Graggen qui n'a pas fini de nous émouvoir. Une grande dame consacrant l'humanité, sans chapeau et sans bas, bien accrochée à sa vie, prête à tenir tête à tous les virages. L'entretien est suivi d'un scénario inédit d'Yvette Z'Graggen.
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Dans un pays de longue neige et de vents, « qui ne cesse/depuis des siècles/d'adhérer à la loi des chevaux », une voix s'élève, attentive et douce - et toujours d'une grande justesse. C'est l'occasion d'un recueil intense où il appartient à la poésie de faire le récit d'un don rare, d'une transmission, de dire la passion qu'inspire et nourrit une jument au « regard noisette », qui finira par s'en aller, emportant avec elle une fillette venue d'ailleurs, écorchée par la vie, mais qui aura pu, grâce à elle, renaître à la confiance « dans l'intuition d'un lien » promis à grandir et durer. Tout se sera passé « à la croisée des brides », au gré de chevauchées défiant la pâle mélancolie des saisons. Dans l'intervalle, la jument aura comme amoindri l'exil de la poétesse, l'ouvrant à l'usage de sa « nouvelle terre », l'aidant à délier « l'entrelacs des effrois ». Elle l'aura instruite aussi de ce qu'« être va plus loin », là « où bruit l'inaccompli », avant de la laisser délivrée « de tout achèvement ». Françoise Matthey nous offre ainsi ce que, dans l'élan d'une lecture heureuse, je tiens pour être, à ce jour, son livre le plus intimement accompli.
Pierre-Alain Tâche
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Plus connue comme chroniqueuse des grands espaces, la reporter, écrivaine et photographe Laurence Deonna offre ici une tout autre facette d'elle-même : la chronique sur chaise. "Le cercle des prépuces disparus... Mon voisin de palier était un terroriste... L'histoire de Saint-Poutine racontée aux tout petits... De la Barbie à la barbarie..." Ils sont vingt-sept ces courts textes dont les titres vous mettent d'emblée au parfum d'un style à la fois profond, férocement drôle et férocement bien écrit.
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Doina Bunaciu est née à Bucarest au milieu du XXe siècle. Fille d'un avocat devenu ministre de Ceausescu, elle connut tous les privilèges de la nomenklatura roumaine. Après de brillantes études scientifiques, enceinte de son deuxième bébé, elle profite d'un visa suisse d'une semaine pour demander l'asile politique à Genève. Après de longues démarches, elle obtient un passeport à croix blanche quatorze ans plus tard. En 1997, elle se rend à Bucarest pour fêter les 80 ans de sa mère. Là, elle est confrontée à elle-même : ses souvenirs d'enfance lui sautent à la figure et ce choc douloureux mais salutaire est un élément qui déclenche ce livre. Avec sa sociabilité naturelle et son éducation, Doina Bunaciu s'interroge sur sa vie d'exilée. Elle étend avec l'exigence qui la caractérise la notion d'exil, il n'est plus que géographique, il devient culturel, professionnel, linguistique et sentimental. Doina Bunaciu préside actuellement à Carouge «La compagnie des Mots».
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«Je suis né le 6 janvier 1941. M'man est partie le 11 mars 1944, j'avais trois ans. M'man est née le 8 mars 1924, elle avait donc seize ans quand je suis sorti de son ventre.» Michel Vogler, aventurier des sommets, a choisi de prendre la plume. Ce livre raconte sa vie, bercée par le vertige et l'amour immodéré du défi. L'auteur décrit son enfance orpheline avec son cortège d'ennuis : mère adoptive acerbe, problèmes à l'école, stage dans une maison de redressement. Un enfant turbulent avec une énergie démesurée. Pourtant un ange veillait sur lui. Tout ce qu'il a entrepris au cours de sa vie trépidante, il l'a fait pour l'amour de sa M'man qu'il n'a pas connue. Par ce récit émouvant, Michel Vogler confie son credo : «Toute notre vie est trajectoire. C'est le rebond qui nous fait vivre. Lorsque celui-ci cesse, il faut inventer. Sinon notre dernier souffle devient proche.» L'auteur partage ses aventures humaines, artistiques et sportives. La recherche d'intensité a balisé son parcours digne des héros de l'Antiquité. Non seulement il a gravi à vingt-sept reprises le Mont-Blanc en sifflotant, mais il a conquis aussi les hauts sommets de l'Himalaya, de la Cordillère des Andes et de l'Alaska en tant que chef d'expédition. Navigateur de haute exigence, il a sillonné les océans. Son besoin de prendre de la hauteur sur les événements l'a poussé à créer le Centre Aérostier du Léman. Que recherche cet aventurier ? Michel Vogler fait partie de ces hommes à qui on aimerait serrer la main et dire : «Tu as relevé tous les défis, Bravo !»
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Floretta, un joli prénom qui sent le printemps et les fleurs sauvages, qui rappelle la fraîcheur de l'aube ou la vêprée crépusculaire. Donner ce prénom à un enfant, c'est lui promettre un avenir radieux, le doter d'une aérienne insouciance, un peu comme celle des fleurs qui, année après année, s'épanouissent au gré des cycles de la nature. La petite Floretta, à peine éclose à la vie, n'a pas pu goûter à tous les augures de son gracieux prénom. Un matin où elle gigotait joyeusement au fond de son berceau, une boule de feu en folie s'est jetée sur son visage innocent, mettant fin, en quelques secondes, à l'espérance d'une existence sereine. Depuis lors, Floretta n'a cessé de faire face à la douleur, à l'adversité et à des regards malveillants. Mais elle a tracé son chemin envers et contre tout pour faire en sorte que les larmes ne soient pas ses seules compagnes. Sa volonté, son désir d'exister et sa détermination l'ont accompagnée dans un combat de chaque instant. Cruelle, la vie lui a joué beaucoup de mauvais tours, comme si elle s'acharnait sur les plus déchirés. Pourtant un jour, le chemin de Floretta a croisé celui d'un homme d'exception qui, peu après leur rencontre, lui a déclaré son amour en lui murmurant tendrement : « Ma fleur ». Ca rimait avec bonheur. Emmanuelle de Riedmatten
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Giuseppe Vallone est né en 1957 à Squillace (Calabre) de parents immigrés arrivés en Suisse en 1964. Ce n'est qu'en 1971 qu'il s'installe définitivement à Payerne où il redécouvre une vie familiale régulière. Paradoxalement, son enfance fut tout à la fois immensément heureuse avec ses grands-parents paternels mais l'absence de son père et de sa mère l'attrista considérablement. Scolarité accomplie, Giuseppe Vallone eut plusieurs emplois dans les domaines de l'électricité, de la mécanique, de l'exploitation de carrière, de produits en ciment, avant de devenir directeur-adjoint d'une importante entreprise de matériaux de construction. Son opiniâtreté, sa rectitude, son goût du sacrifice et son esprit d'initiative ont fait de lui un homme social exemplaire. Sa vie familiale empreinte de chaleur méditerranéenne lui a permis de surmonter les moments difficiles. Et pour oublier les vicissitudes de sa vie, Giuseppe Vallone s'adonna au football avec enthousiasme. Sa passion du ballon rond ne fut non seulement une source de joies infinies, mais elle constitua un formidable facteur d'intégration. «Un gamin de Calabre« est symptomatique de l'apport des immigrés en sueur et en intelligence au bien-être des citoyens helvétiques. Avec ce livre fraternel préfacé par le conseiller d'état Philippe Leuba et parrainé par l'historien Raymond Durous, Giuseppe Vallone tourne avec émotion les pages de son destin. Nombreux seront ceux qui se reconnaîtront dans ce chemin de vie bordé de roses et d'épines. L'humain comme l'oiseau fait son nid là où il peut, ce qui ne l'empêche pas de chanter du matin au soir.
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On n'arrête pas un peuple qui danse
Sarah Chardonnens
- Editions De L'Aire
- 11 Octobre 2018
- 9782940586905
En ce brûlant été 2015, je m'en retourne, sur ma petite moto syrienne, en direction des terres du Levant où je slalome, depuis trois ans, entre des communautés se jaugeant sans-cesse, se provoquant parfois, la plupart du temps se tolérant, dansant sous cette épée de Damoclès planant sur ce formidable petit pays contrasté qu'est le Liban. La survie laisse rapidement place à la sur-vie ; le désarroi à la résilience ; l'abandon à la résistance. Résister à l'instabilité régionale et aux déséquilibres intérieurs. Résister au sectarisme. Résister à l'intégrisme. Les plats traditionnels d'houmous, de fattouche, de taboulle, saujok, batata harra et autre meshawi se bousculent maintenant sur les tables. La salle se remplit de cette odeur de tabac parfumée qui s'élève des chichas colorées posées à même le sol. Les verres s'entrechoquent. Je pense à Rimbaud : « Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais. » Ivre d'eau ou d'arak. Ivre de vie. Ivre d'espoir.
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Quand un cachalot vient de tribord... récits d'une Suisse moderne, pacifique et heureuse
Joseph Deiss
- Editions De L'Aire
- 31 Octobre 2018
- 9782889560080
Sous un titre emprunté à une citation du navigateur Olivier de Kersauson, Joseph Deiss nous propose un regard rétrospectif et analytique de son parcours d'homme politique. Maître de sciences économiques d'envergure internationale, il se lance dans la politique à l'âge de trente-cinq ans en connaissant tous les rouages de notre société productiviste. Sa carrière fut fulgurante puisqu'il gravit avec une aisance déconcertante tous les échelons de la vie politique de la commune au Conseil fédéral. En 2009, il est désigné Président de l'Assemblée générale des Nations Unies. Personne n'était mieux placé que lui pour analyser cet âge d'or de la Suisse. Pour quelles raisons ce petit pays s'est si bien adapté à la globalisation de l'économie ? Bien que partisan de la démocratie directe, Joseph Deiss n'a jamais dit non à l'Europe. A travers ces récits d'une Suisse moderne, pacifique et heureuse, l'auteur fait son credo politique en tentant de lier le libéralisme et l'humanisme chrétien. Tenant compte de tous les particularismes helvétiques, Joseph Deiss a réussi dans son action et dans ses écrits à relever le difficile défi consistant à adapter les aspirations de son pays à la musique endiablée du monde. En cela, "Quand un cachalot vient de tribord..." reflet de notre époque, peut être considéré comme un livre important de notre patrimoine.
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Lorsque la France est envahie en 1940, Monique Saint-Hélier est à Paris, minée par une maladie lente. Bouleversée par la situation, entravée dans son travail d'écrivaine, l'écriture de son Journal représente pour elle une tentative de reprendre pied avec la réalité et de participer à la souffrance d'une nation entière. Au coeur des événements, Monique Saint-Hélier inscrit dans ses cahiers la détresse et les manques quotidiens de son existence précaire. Apparaissent aussi l'art et la lecture qui l'aident à survivre, les visites de ses amis - Jean Paulhan, Henri Ghéon, Gabriel Marcel - qui viennent briser l'isolement, des idées de lectures ou d'axes nouveaux à développer pour son oeuvre romanesque. Guidée par un souci d'objectivité constant, Monique Saint-Hélier dépasse le cercle strictement personnel et établit un véritable carnet de bord de l'Occupation?: faits de guerre au jour le jour, nouvelles de tous les fronts, discours d'Hitler ou de Churchill entendus à la radio.