Filtrer
Support
Éditeurs
Prix
Mille et Une Nuits
-
Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d'être à la charge de leurs parents ou leur pays, et pour les rendre utiles au public
Jonathan Swift
- Mille et Une Nuits
- La Petite Collection
- 22 Mai 2024
- 9782755508673
« Mon intention n'est pas de m'en tenir aux seuls enfants des mendiants avérés ; mon projet [...] se propose d'englober tous les enfants d'un âge donné dont les parents sont en vérité aussi incapables d'assurer la subsistance que ceux qui nous demandent la charité dans les rues. »
Trois ans après les Voyages de Gulliver, Jonathan Swift pousse la logique économique à son terme : puisque chacun doit contribuer à la richesse commune, les pauvres et leurs enfants doivent être réinsérés dans ce cycle.
Quitte à ce que cela soit de la plus folle manière. -
L'emploi est mort, vive le travail !
Bernard Stiegler, Ariel Kyrou
- Mille et Une Nuits
- Les Petits Libres
- 20 Mai 2015
- 9782755507461
L'automatisation, liée à l'économie des data, va déferler sur tous les secteurs de l'économie mondiale. Dans vingt ans, pas un n'aura été épargné. Les hommes politiques sont tétanisés par cette transformation imminente, qui va marquer le déclin de l'emploi - et donc du salariat. Faut-il s'en alarmer? N'est-ce pas aussi une vraie bonne nouvelle? Et si oui, à quelles conditions ?Dans un dialogue très politique et prospectif avec Ariel Kyrou, Bernard Stiegler s'emploie à penser le phénomène qui, nous entraînant dans un déséquilibre toujours plus grand, nous place au pied du mur. La question de la production de valeur et de sa redistribution hors salaire se pose à neuf: c'est toute notre économie qui est à reconstruire - et c'est l'occasion d'opérer une transition de la société consumériste (la nôtre, celle de la gabegie, de l'exploitation et du chômage) vers une société contributive fondée sur un revenu contributif dont le régime des intermittents du spectacle fournit la matrice.Cela suppose de repenser le travail de fond en comble pour le réinventer - comme production de différences redonnant son vrai sens à la richesse. Dans l'Anthropocène que domine l'entropie, et qui annonce la fin de la planète habitable, le travail réinventé doit annoncer et inaugurer l'ère du Néguanthropocène - où la néguentropie devient le critère de la valeur au service d'une toute autre économie.
Bernard Stiegler est philosophe. Il vient de faire paraître La Société automatique, 1. L'avenir du travail (Fayard, 2015).Ariel Kyrouest essayiste, rédacteur en chef du site Culture Mobile. Son dernier livre, écrit avec Mounir Fatmi: Ceci n'est pas un blasphème (Dernière Marge/Actes Sud, 2015). -
Petit traité de la décroissance sereine
Serge Latouche
- Mille et Une Nuits
- Les Petits Libres
- 24 Octobre 2007
- 9782755500073
Inédit La décroissance n'est pas la croissance négative. Il conviendrait de parler d'a-croissance, comme on parle d'athéisme. C'est d'ailleurs très précisément de l'abandon d'une foi ou d'une religion (celle de l'économie, du progrès et du développement) qu'il s'agit.
S'il est admis que la poursuite indéfinie de la croissance est incompatible avec une planète finie, les conséquences (produire moins et consommer moins) sont encore loin d'être acceptées. Mais si nous ne changeons pas de trajectoire, la catastrophe écologique et humaine nous guette. Il est encore temps d'imaginer, sereinement, un système reposant sur une autre logique : une société de décroissance. S.L.
Serge Latouche est professeur émérite d'économie à l'université de Paris-Sud XI (Orsay). Cet objecteur de croissance poursuit l'analyse qu'il a donnée dans Survivre au développement (Mille et une nuits, 2004) puis dans Le Pari de la décroissance (Fayard, 2006). -
Un nouvel usage du monde
Gaymard-H
- Mille et Une Nuits
- La Petite Collection
- 7 Mars 2007
- 9782755500219
Inédit La présente mondialisation ne ressemble à aucune de celles qui l'ont précédée. Elle n'est pas que commerciale, mais aussi financière. Ni vraiment localisée, ni seulement délocalisée, se déroulant dans un environnement fini, elle se démultiplie en raison des technologies de communication. Loin d'asseoir la suprématie d'un seul pays comme jadis, elle dessine l'émergence de nouvelles puissances. La mondialisation rend indispensable un « nouvel usage du monde ». La question demeure de savoir comment le rendre salutaire. Il y a d'inévitables défis pour notre pays, la France. Elle doit, elle peut les relever, si toutefois elle en montre la volonté et s'en octroie les moyens.
Hervé Gaymard, vice-président du conseil général de la Savoie, a occupé plusieurs postes ministériels. En décembre 2006, il a remis au Premier ministre son rapport sur les pays émergents et les relations que la France doit établir avec eux.
Les droits d'auteur du présent ouvrage sont entièrement reversés à la Fondation pour la Recherche médicale et à la Fondation Abbé-Pierre. -
Le climat otage de la finance ; ou comment le marché boursicote avec les « droits à polluer »
Aurélien Bernier
- Mille et Une Nuits
- Essai Mille Et Une Nuits
- 20 Août 2008
- 9782755500578
L'alerte a été lancée par les scientifiques : un profond changement climatique est en train de s'accomplir, qui inquiète les populations.
Ces prévisions alarmantes obligent les hommes politiques et les pouvoirs économiques à se positionner. dans l'esprit de bon nombre de citoyens, il serait temps de passer à une phase qui marquerait une rupture réelle avec la société productiviste négatrice de l'environnement. or, dans l'esprit des dirigeants, il est au contraire temps de tirer profit de la crise environnementale. de fait, la finance s'est déjà emparée de la crise environnementale et la "valorise".
Derrière les émissions de co2 que tout le monde ou presque affirme vouloir diminuer, dans le cadre du fameux protocole de kyoto, a été taillée sur mesure une "solution" pour les industriels et les investisseurs : le boursicotage des " droits à polluer". comme si le marché était à même de remplir les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. nouvel étage de la finance internationale, des marchés oú s'échangent les "droits à polluer" sont depuis peu en activité.
Plus de dix ans après l'entrée en vigueur de kyoto, il est crucial d'analyser les conséquences de la "finance carbone". l'auteur décrit pour la première fois les coulisses d'un secteur émergent, promis à un avenir radieux, jusqu'aux krachs certains : spéculatif et écologique.
-
Le 19 janvier dernier, Attac réunissait plus de 6000 personnes au Zénith, à Paris, ouvrant à la marge une saison électorale.
Ce rassemblement a permis à l'association de rappeler ses grands combats, pour une autre politique économique et sociale ; elle a fait entendre ses revendications, au début d'une campagne au cours de laquelle elle n'appellera à voter pour aucun candidat particulier.
Ont ainsi pris la parole Anémone ; Ignacio Ramonet, président d'honneur d'Attac ; José Saramago, Prix Nobel de littérature ; Susan George, vice-présidente d'Attac ; Clotilde Ky, militante syndicale et féministe burkinabée ; Jacques Testart, président de la Commission française du développement durable ; Daniel Mermet, producteur de « Là-bas si j'y suis » à France Inter ; enfin Bernard Cassen, président d'Attac.
L'ouvrage reprend tous leurs discours et est complété par le manifeste 2002 de l'association. -
Cette constitution qui piège l'Europe
Attac
- Mille et Une Nuits
- Les Petits Libres
- 13 Avril 2005
- 9782842057640
Inédit En France, où la « Constitution » européenne commence enfin à être débattue au fond, les partisans de son approbation sont sur la défensive. Au lieu d'argumenter sur le contenu exact de ce traité, ils se réfugient dans des slogans ou des pétitions de principe. Telle n'a pas été la démarche d'Attac qui a lu ses quatre parties (448 articles), ses 36 protocoles, ses 2 annexes et ses 48 déclarations.
C'est le résultat de ce travail d'investigation qui est présenté aux lecteurs et électeurs. Ils découvriront, références à l'appui, que ce traité constitutionnel, même s'il contient quelques avancées, est avant tout un instrument pour mettre définitivement l'Union européenne - et donc chacun de ses États membres - aux normes libérales. S'il était ratifié, il rendrait problématique toute alternance politique. Surtout, il empêcherait l'Europe de jouer le rôle émancipateur qui devrait être le sien. -
Vers une societe d'abondance frugale - contresens et controverses de la decroissance
Latouche Serge
- Mille et Une Nuits
- 6 Avril 2011
- 9782755505887
La décroissance : les uns ne jurent que par elle quand les autres s´offensent que le mot soit prononcé. Que recouvre l´idée de décroissance, qui ne semble pas être la même pour les uns et les autres ? Surtout, elle charrie son lot de contresens et de controverses, portées dans un dialogue de sourds. Nombreux les opposants à cette idée, qui utilisent des arguments plus ou moins de mauvaise foi. Serge Latouche interroge toutes les idées reçues en circulation et y apporte des réponses précises et argumentées pour mettre un terme aux inquiétudes fantasmagoriques qui l´entourent. Non la décroissance n´est pas synonyme de croissance zéro ; non elle n´est pas technophobe. Ce n´est ni un projet anti-moderne destiné à nous renvoyer vivre dans des cavernes, ni un programme visant à restaurer un ordre patriarcal communautaire, ni l´instrument qui ferait de nous des chômeurs. À droite comme à gauche, les critiques fusent : comment éliminer la misère dans nos contrées sans croissance ? Quel sens peut bien avoir la décroissance dans les pays du Sud ? Comment rallier les nouveaux pays industrialisés à la décroissance ? Qui va soutenir un tel projet : les ouvriers ? Les classes moyennes ? Et si la croissance se résumait à la production de services ? A la valeur marchande ? Etc. etc. La décroissance ? Une manière de poser à nouveau la question des valeurs, afin de construire de nouveaux rapports et une nouvelle société.
-
« L'annonce d'emploi a été publiée dans Le Monde deux mois après mon licenciement. Ce poste d'économiste, c'était le mien. J'ai été virée par EDF parce que je ne fichais rien. Il ne faut pas dire que le salariat est la forme moderne de l'esclavage ; moi, je l'ai dit dans Bonjour Paresse, j'ai persisté et signé : haro sur la vilaine.
J'ai décidé de répondre à l'annonce d'EDF. J'ai envoyé une première lettre au recruteur. Des amis, mais aussi des inconnus ont, eux aussi, écrit des lettres. Des lettres de « motivation » de toutes sortes ont été envoyées, sérieuses, décalées, loufoques. Pas de réponse ? Peu importe. Ce qui compte, c'est que tout cela ait donné lieu à un mini-happening posant des questions sur l'entreprise, l'emploi, la France. Le but ? Faire rire et dresser, de façon pointilliste, un véritable portrait de notre époque. » C. M. -
Parcours du combattant stagiaire ; génération précaire
Muriel Villebrun
- Mille et Une Nuits
- 12 Septembre 2007
- 9782755500356
Inédit Qu'est-ce qu'un bon stage ? Quels sont les textes légaux en vigueur ? Est-il acceptable de ne recevoir aucune indemnité ? Pour quelle durée s'engager ? Y a-t-il des stages inutiles ? Comment passer à l'après-stage ?
La vie des étudiants, aujourd'hui, est jalonnée de stages, ces supposées passerelles entre l'université (ou l'école) et l'entreprise. C'est souvent le parcours du combattant... Au stagiaire, ni droits, ni salaire. Les abus sont légion : l'information manque, et les étudiants se laissent bien souvent exploiter, dans l'enthousiasme de faire leurs premières armes... Il ne voient pas les conséquences des stages en surnombre (environ 800 000 par an), en premier lieu sur leur futur premier emploi.
Génération Précaire, collectif né en septembre 2005, réclame l'instauration d'un véritable statut du stagiaire.
Ne vous bradez plus ! -
En trois années d'existence, l'association, née d'une initiative du Monde diplomatique, s'est imposée en France et a essaimé dans plusieurs pays. En identifiant l'hégémonie des marchés financiers, caractéristique majeure de la mondialisation néolibérale, comme une mise sous tutelle de la démocratie, Attac a explicitement formulé ce que ressentent des millions de citoyens.
Les nombreux chantiers sur lesquels l'association est engagée vont de la taxe Tobin à la lutte contre une OMC pour laquelle le monde est une marchandise. Les dossiers Environnement, Taxation des transactions financières, Démocratie locale, OGM et Politique agricole, Fonds de pension et retraite, Épargne salariale etc., seront actualisés.
La révision de l'ouvrage est imposé par un calendrier riche en événements, dans lesquels l'association ne manquera pas de s'impliquer : à l'automne 2001, le round de l'OMC au Qatar ; au début de l'année 2002, le passage à l'euro puis les élections en France.
-
Que faire du fmi et de la banque mondiale ?
Dominique Plihon
- Mille et Une Nuits
- 2 Décembre 2002
- 9782842056575
La mondialisation libérale n'est pas tombée du ciel. Les ravages qu'elle provoque sont le résultat de décisions politiques, celle de Washington d'abord, puis celles des principales puissances capitalistes qui se retrouvent au sein du G7. Les outils multilatéraux de cette reconfiguration du monde au profit des multinationales et des marchés financiers sont les institutions financières internationales (IFI), en premier lieu le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Dévoyées de leurs finalités initiales, fixées à Bretton Woods au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, les IFI doivent être radicalement remises en cause, tant dans leurs missions que dans leur mode de fonctionnement, profondément anti-démocratique. Elles doivent, en particulier, être subordonnées au respect des droits économiques, sociaux, écologiques et culturels, et à la Déclaration universelle des droits de l'homme. Tel est l'objet des propositions d'Attac.
-
Le vampire du Milieu ; comment la Chine nous dicte sa loi
Philippe Cohen, Luc Richard
- Mille et Une Nuits
- Essai Mille Et Une Nuits
- 5 Mai 2010
- 9782842059859
Quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera, avait averti Peyrefitte... La Chine s'est levée, et elle a endormi le reste du monde. Elle a pris un essor phénoménal en quelques années, assumant sans complexe une expansion internationale qui en fait un prédateur irrésistible. Aux mains du PCC, le pays de Confucius ne se contente plus d'être l'atelier du monde, ni même son laboratoire. Il est devenu le Vampire du Milieu. La Chine aspire à elle toutes les richesses, non seulement le travail et les sociétés à fort potentiel technologique, mais aussi les ressources énergétiques, les matières premières et même les terres agricoles. Pour succéder bientôt aux États-Unis à la tête de la planète, sa diplomatie est avant tout économique. La Chine entend vaincre sans combattre. Ses armes ? Ce ne sont pas forcément des fusées et des missiles, mais d'abord une main-d'oeuvre sous-payée, une monnaie dévaluée, le doux commerce de ses produits low cost ; des centaines d'instituts Confucius, des médias sous influence ; et une diaspora de dizaines de millions de Chinois d'origine, très encadrée, qui défend ses intérêts sur tous les continents. Cerise sur le gâteau, elle peut compter sur la couardise des idiots utiles qui, à Paris, à Londres ou à Washington, s'agenouillent devant le nouveau maître du monde. Pour la première fois, le grand puzzle de l'ambition chinoise est reconstitué. Exemples et chiffres à l'appui, Philippe Cohen et Luc Richard racontent comment le régime chinois nous dicte sa loi.
-
Dans un monde où se mettent en place de grands pôles de puissance, et où bon nombre de problèmes n'ont de solution que planétaire, il faut indiscutablement De l'Europe, mais pas de l'Europe libérale actuelle. Pour la penser, on ne saurait toutefois rester frileusement prisonnier des institutions existantes, ni se cramponner au périmètre actuel de l'UE.
Le refus a été exprimé à de nombreuses reprises : les peuples ne veulent pas de l'Europe que fait chaque jour la Commission, mais aussi la cour de Justice, celle du libre-échangisme intégral.
S'imposera un acte de dissidence inaugural, en entraînant d'autres. Après un état des lieux argumenté, En finir avec l'eurolibéralisme en examine les conditions.Coordonnée par Bernard Cassen, ce livre accueille les contributions d'Aurélien Bernier, de Corinne Gobin, de Jean-Luc Gréau, de Julien Landfried, d'Anne-Cécile Robert, d'Antoine Schwartz, de Christophe Ventura et de Louis Weber. -
« Bouclier » censé protéger de la spéculation, la monnaie unique était le moyen quasi miraculeux de terrasser toutes les difficultés : inflation, chômage, récessions... La crise de l'euro et de l'Union européenne, qui a éclaté fin 2009, a balayé ces croyances. Nos dirigeants s'acharnent cependant, en dépit du constat d'échec flagrant, à faire perdurer le mythe de sa monnaie « protectrice ».
La crise de l'euro traduit d'abord une fragmentation de l'Europe et de la zone euro. Le mythe de l'unité a vécu, le couple franco-allemand connaît un divorce de fait : la gestion de la monnaie s'est faite au détriment des intérêts de la France, mais aussi de la majorité de ses partenaires de la zone euro. Seuls les dirigeants allemands ont tiré profit de l'euro fort, ont engrangé les excédents commerciaux réalisés en grande partie sur les autres pays européens. Désormais, ils déséquilibrent dangereusement l'économie européenne, accentue la situation d'endettement publique des pays de l'Europe du Sud... et n'entendent pas montrer la moindre solidarité. La stratégie économique allemande est très néfaste. Est-il possible de se voiler la face plus longtemps ? De la droite à la gauche, il s'est fait en France un consensus qui accepte l'ordre monétaire néolibéral incarné par l'euro.
Le désordre économique ne va pas s'arrêter. Il faut prendre les devants, affronter les graves difficultés européennes et sortir à temps de l'euro.
L'euro interdit de véritables politiques sociales, industrielles et le plein-emploi. Il faut sortir de l'euro. Au plus vite !
JACQUES NIKONOFF est professeur associé à l'Institut d'études européennes de l'université Paris-8. Ancien élève de l'École nationale d'administration, il a été Attaché financier à New York pendant plusieurs années. Porte-parole du Mouvement politique d'éducation populaire (M'PEP), ex-président d'Attac, il a été ouvrier soudeur et syndicaliste dans une grande entreprise. -
La crise globale ; on achève bien les classes moyennes, et on n'en finit pas d'enrichir les élites
Jean-michel Quatrepoint
- Mille et Une Nuits
- 17 Septembre 2008
- 9782755500684
La crise des subprimes ? C'est la faute des banques. La bulle Internet ? C'est la faute de la spéculation. Les fermetures d'usines et les délocalisations ? C'est la loi de l'économie. Le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre ? Ils n'ont bien sûr rien à voir avec le développement exponentiel des transports et le mouvement brownien des marchandises aux quatre coins de la planète. Les hausses vertigineuses des matières premières ? C'est la faute des Chinois, des Indiens et des Brésiliens. Bref, d'une demande qui explose. À chaque phénomène, on trouve une explication technique, et surtout partielle, généralement a posteriori.
Mais jamais, au grand jamais, on ne cherche à relier les problèmes les uns aux autres. Dans une société dominée par la globalisation, il ne faut surtout pas... globaliser les problèmes. Car ce serait reconnaître que la crise que le monde traverse, comme la paupérisation en marche de nos classes moyennes, ne tombe pas du ciel et qu'il s'agit bien d'une crise globale.
Elle est la conséquence des dérives d'un processus entamé, voilà près de trente ans, lorsque le capitalisme anglo-saxon a décidé de revenir aux sources du libéralisme et de s'imposer aux quatre coins du monde. Dans les années quatre-vingt-dix, l'alliance sino-américaine, Internet et la financiarisation de l'économie ont fait croire au triomphe définitif de la mondialisation. Trop rapide, trop forte, trop brutale, elle a débouché, après le 11 septembre 2001, sur une sorte de spirale infernale, une fuite en avant des pays occidentaux dans une économie de la dette. Les Anglo-Saxons ont joué les apprentis sorciers.
Jean-Michel Quatrepoint écrit le roman de cette globalisation qui se voulait heureuse et qui tourne au fiasco pour les Occidentaux.Jean-Michel Quatrepoint est journaliste. Après onze ans passés au Monde, il a dirigé les rédactions de l'Agefi, de La Tribune et du Nouvel Economiste. Ila été le patron de la Lettre A pendant quinze ans. -
La police religieuse dans l'ancienne France
Le Bras-G+Legendre-P
- Mille et Une Nuits
- Les Quarante Piliers
- 3 Février 2010
- 9782755501179
Que le lecteur peu au fait des malices du vocabulaire juridique se rassure : " police " ici signifie tout bonnement réglementation de la religion par l'autorité publique.
En 1941, lorsqu'il fait son cours de droit public devant des étudiants juristes à Paris, Gabriel Le Bras a conscience d'avancer des faits et une vision déjà oubliés dans la France laïcisée, celle qui vit sous le régime de la séparation de l'Église et de l'Etat depuis 1905 et qui se déchristianise depuis plus d'un siècle. Il reste pourtant de nombreuses traces, dans notre appareil administratif et judiciaire, d'une longue tradition de police religieuse, ce qu'on nommerait, dans un langage contemporain, intervention de l'Etat en matière religieuse.
Comment, dans quelles circonstances, le pouvoir royal s'est-il engagé dans cette voie, alors que l'Église disposait de ses propres instruments, en particulier ses tribunaux ? Comment l'Etat a-t-il traité des croyances et des préceptes chrétiens, donc de l'hérésie et des pratiques rituelles, mais aussi de la magie et de la sorcellerie ? Comment la Monarchie a-t-elle coexisté avec une Eglise nationale, dépendante d'une allégeance de principe à l'autorité du Saint-Siège ? Comment les rapports de force et les compromis ont-ils été troublés par le protestantisme ? Ce sont là quelques points d'une longue histoire de la tolérance et de l'intolérance que retrace avec érudition Gabriel Le Bras.
-
Projet d'une loi portant defense d'apprendre a lire aux femmes
Sylvain Maréchal
- Mille et Une Nuits
- 28 Février 2007
- 9782755500035
au lendemain de la révolution, on aime à imaginer des lois pour toute chose, ce qui engendre parfois d'étonnantes, mais révélatrices aberrations...
en 1801, un " honnête homme ", avocat de formation, libre-penseur et progressiste, fait paraître son projet d'une loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes.
son brûlot, collection des arguments les plus éculés contre l'instruction des filles, ravive la " querelle des sexes ". le temps de la citoyenne n'est pas encore venu.
-
La grande délinquance financière a ses sanctuaires : l'archipel planétaire des paradis fiscaux. La liberté totale des mouvements de capitaux - article de foi de la mondialisation libérale - a favorisé l'explosion de la finance sans loi et du blanchiment d'argent au bénéfice des mafias, banques et sociétés transnationales.
Pour Attac, la lutte contre la dictature des marchés passe par la mise en accusation des paradis fiscaux. Cet ouvrage, élaboré par le Conseil scientifique de l'association, donne tous les éléments de compréhension d'un dispositif scandaleux et ultraperformant. Il est complété par le premier rapport, consacré au Liechtenstein, de la mission parlementaire contre le blanchiment. Les députés mettent les pieds dans le plat...
-
Le developpement a-t-il un avenir ? pour une societe econome et solidaire
Attac
- Mille et Une Nuits
- 7 Août 2004
- 9782842058326
Le développement passe-t-il obligatoirement par la croissance économique oe
Les coûts écologiques et sociaux entreront-ils dans le calcul économique ?
Le bien-être social sera-t-il un jour pris en compte ?
Est-ce que la décroissance est l'unique perspective oe
C'est à toutes ces questions, plus brûlantes que jamais, qu'Attac tente de répondre, en faisant de nombreuses mises au point théoriques, avec des applications bien réelles.
-
Inédit
« Trop d'État, trop d'impôts ! », ne cesse-t-on de nous marteler. Et les hommes politiques de reprendre cette antienne. La doctrine néolibérale a choisi sa cible : les impôts, dans lesquels elle voit un obstacle à l'accumulation illimitée des revenus et des fortunes. Elle a vu juste. L'outil fiscal est bien l'instrument politique qui permet une véritable redistribution de la richesse, et donc la réduction des inégalités économiques et sociales.
En France, historiquement, l'impôt a été utilisé pour contribuer à l'équilibre social, en prélevant davantage sur les riches que sur les pauvres, et pour financer les services publics. Cette époque est révolue. Désormais, les revenus du travail sont très lourdement taxés : en 1996, 25,8% (contre 8,3% pour les revenus du capital), alors qu'en 1970 le prélèvement correspondant était de 16,4 %.
Il est donc indispensable de réfléchir à l'utilisation de l'outil fiscal pour financer toutes les solidarités. Quelle part pour les impôts indirects ? Quelle architecture de notre système national ? Et demain, en Europe et dans le monde oe
La question des ressources budgétaires, tant au niveau national que communautaire, est escamotée dans le débat public. Pourtant, la fiscalité s'intéresse à vous. Intéressez-vous à la fiscalité.
-
Les grandes découvertes, les premiers empires commerciaux, la révolution industrielle, la colonisation, les crises économiques et les guerres, l'internationalisation des firmes et de la finance... Autant d'étapes qui ont marqué la croissance et l'essor du capitalisme dans le monde au cours des cinq derniers siècles, bouleversé les sociétés et débouché sur la mondialisation actuelle.
Pour comprendre ces évolutions, l'auteur remonte le temps et dégage six grandes étapes de la mondialisation, de Vasco de Gama à Bill Gates. Sur fond d'une chronologie détaillée, il porte des coups de projecteur sur les principaux phénomènes de chaque période, à travers des analyses, des témoignages, des chiffres clés, des cartes...
Les contributions d'économistes de renom - Jacques Adda, Michel Aglietta, Robert Boyer et Immanuel Wallerstein - enrichissent cette mise en perspective historique en apportant un éclairage sur l'évolution actuelle du capitalisme.
-
L'économie néo-libérale, branche qui s'est détachée dans les années 1980 du tronc de la pensée libérale, est d'abord une arme idéologique au service d'une politique. On nous promettait les recettes d'une authentique « économie de rêve » : l'opulence par le jeu du marché, le plein emploi par la croissance, la prospérité par la rentabilité, un monde enfin harmonisé par la libre circulation des capitaux.
Les faits ont parlé, mais les champions du système ne désarment pas. Alors entrons dans leur logique et poussons-la jusqu'au bout : nous verrons comment elle s'autodétruit. Par la fable, avec clarté et humour, René Passet s'attache à exposer et démystifier tous les grands dogmes de l'économisme et dénonce les impasses vers lesquelles il nous entraîne.
Cela se passe sur une étrange planète...
René Passet est professeur émérite d'économie à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. Ancien président du Conseil scientifique d'Attac, il est notamment l'auteur de L'Économique et le Vivant (Payot, 1979 ; Économica 1996), de L'illusion néo-libérale (Fayard, 2000) et de l'Éloge du mondialisme par un « anti » présumé (Fayard, 2001).
-
De A comme ACCORD GÉNÉRAL SUR LE COMMERCE DES SERVICES (AGCS) à Z comme ZONE FRANCHE en passant par COLONIALISME, CLASSES SOCIALES, DÉMOCRATIE, DÉVELOPPEMENT, DISCRIMINATION POSITIVE, DROITS, ÉGALITÉ/ÉQUITÉ, ÉTHIQUE, HOMO OECONOMICUS, INÉGALITÉS, DÉCROISSANCE, FINANCE, KEYNÉSIANISME, MARCHANDISE, LIBRE-ÉCHANGE, MICRO-CRÉDIT, MONDIALISATION, MOUVEMENT SOCIAL, NATION, NÉOLIBÉRALISME, LIBÉRALISME, MARXISME, PAUVRETÉ, RECONNAISSANCE, UNIVERSALITÉ, POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE, SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE, TAXE TOBIN, TRAVAIL, UNION EUROPÉENNE ET UTILITARISME...
Le Petit Alter compte trois cent trente entrées environ. Certains de ces articles sont purement informatifs. Les autres, plus nombreux, proposent des analyses et des interprétations. Le lecteur s'apercevra vite que leur contenu ne correspond en rien à un manifeste de l'altermondialisme ou d'Attac. Il n'y trouvera donc pas un catalogue de propositions. Tout au plus, certaines seront-elles suggérées au détour des analyses qui constituent l'objet principal de cet ouvrage. Des analyses qui chercheront autant que possible et nécessaire à présenter les différentes approches d'une question. Pour autant, Le Petit Alter ne prétend pas à l'impartialité : souvent, en présence d'analyses contradictoires, il indiquera la ou les pistes qui semblent les plus prometteuses.