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Michalon
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Au procès Daval, Martine Henry était la " mauvaise " mère. Muette dans la salle d'audience dans son fauteuil roulant, elle était celle qui n'était pas du bon côté de la barre, celui que la morale valide et qui suscite la compassion.
Excepté le fait d'avoir donné naissance à un meurtrier, Martine Henry n'a rien à voir avec le crime de son fils. Aujourd'hui, pour elle, le temps s'est arrêté. Jonathann aura pour toujours 33 ans, l'âge où sa vie a basculé. Pour la première fois, avec les mots d'une mère en état de sidération, elle revient sur le procès, sur l'enfance et la vie de son fils jusqu'à la nuit dramatique du 27 au 28 octobre 2017 et ses conséquences irrémédiables.
Jusqu'à quel point une mère est-elle responsable de son enfant ? En choisissant de lui donner la parole, Plana Radenovic réaffirme à Martine Henry son droit d'être écoutée en tant que mère, et apporte un nouvel éclairage sur une affaire trop rapidement présentée comme emblématique des féminicides. -
Guy Debord (1931-1994) est un penseur singulier, voire unique : plus on s'éloigne du temps où il a écrit, plus les phénomènes qu'il a décrits, la destruction du vivant, les nouvelles modalités de contrôle de la vie sociale, l'éloignement de toute réelle démocratie, semblent se confirmer. Pour penser l'unité de ce régime civilisationnel inédit, il a forgé la notion de « spectacle », ce soleil qui ne se couche jamais sur l'empire de la passivité moderne, miroir de la dépossession dont il n'aura de cesse de poursuivre l'explication pour le contester à défaut d'avoir pu le renverser en 1968. Au-delà du « mythe », de la singularité d'une vie et d'un style, Debord se situe au carrefour des sources fondamentales de la modernité artistique, philosophique et politique : la promesse rimbaldienne de « changer la vie », la critique de la domination de la valeur d'échange, la tradition civique et démocratique du conflit et de la liberté. En un mot, la réappropriation de la vie historique.
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Galbraith ; la maîtrise sociale de l'économie
Ludovic Frobert
- Michalon
- Le Bien Commun
- 1 Novembre 2003
- 9782841861804
Quel lien établir entre économie et démocratie ? L'Américain John Kenneth Galbraith contribue à nourrir la réflexion sur cette équation, à chercher un développement raisonnable pour fournir à la collectivité les outils susceptibles de lui donner la maîtrise de son fonctionnement et de ses relations avec son environnement, tant naturel que social.
Ses travaux dessinent une solution alternative au débat libéralisme/marxisme et invitent à réfléchir aux conditions d'un système économique raisonnable. Professeur à la Harvard University, grand économiste mais aussi acteur engagé, Galbraith devient la référence de la nouvelle gauche américaine quand il publie Le Nouvel Etat industriel, en 1968. Ses propositions recoupent alors certaines des préoccupations contemporaines de la recherche économique, tout particulièrement en matière de justice sociale.
Son effort peut s'interpréter comme une contribution à la réflexion de ce que le prix Nobel d'économie indien, Amartya Sen, baptisait récemment la " question de la possibilité du choix raisonnable ".
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Omerta à l'hôpital ; le livre noir des maltraitances faites aux étudiants en santé
Valérie Auslender
- Michalon
- 28 Février 2017
- 9782841868582
En 2013, l'unique enquête nationale réalisée auprès de 1472 étudiants en médecine a permis de chiffrer les violences qu'ils subiraient durant leurs études : plus de 40 % d'entre eux ont déclaré avoir été confrontés personnellement à des pressions psychologiques, 50 % à des propos sexistes, 25 % à des propos racistes, 9 % à des violences physiques et près de 4% à du harcèlement sexuel. De même, 85,4 % étudiants en soins infirmiers considèrent que la formation est vécue comme violente dans la relation avec les équipes encadrantes en stage.
Pour mieux comprendre cette souffrance, Valérie Auslender lance un appel à témoins en août 2015 et recueille plus d'une centaine de témoignages d'étudiants en profession de santé.
Suite à leur lecture, neuf experts de renom ont proposé des pistes de réflexion : Didier Sicard, professeur émérite à l'université Paris Descartes et président d'honneur du Comité consultatif national d'éthique ; Christophe Dejours, psychiatre, psychanalyste et expert de la souffrance au travail ; Cynthia Fleury-Perkins, philosophe, psychanalyste et professeur à l'American University of Paris ; Céline Lefève, philosophe et maître de conférences en philosophie de la médecine ; Olivier Tarragano, psychiatre, psychanalyste et directeur du Pôle Santé de Sciences Po ; Gilles Lazimi, médecin généraliste et membre de la commission santé du Haut Conseil de l'Égalité entre les femmes et les hommes ; Emmanuelle Godeau, médecin de santé publique, anthropologue et chercheur à l'Inserm ; Bénédicte Lombart, infirmière, cadre de santé et docteure en philosophie pratique et éthique hospitalière ; et Isabelle Ménard, infirmière puéricultrice et formatrice en institut de formation en soins infirmiers.
Un document choc pour briser enfin l'omerta. -
« Dans le langage commun, un crime passionnel est un crime commis par amour... Depuis que je viens requérir aux assises, je n'en ai pas encore rencontré. Des actes criminels réaliséspar colère, par désir, par jalousie, oui. Mais par amour, certainement pas, à moins que cela ne soit par amour de soi. Je crois tout bonnement qu'en dehors de l'euthanasie, on ne tue pas par amour. Cela n'empêche pas mes contradicteurs en robe noire de voir l'amour partout : tous les maris trompés, c'est bien connu, tuent par amour. Peut-être est-ce moi qui suis trop pessimiste et vois le mal partout... Que serait un monde sans amour ? » Voici l'histoire d'une chute - celle d'un homme seul face au miroir cruel de sa propre faillite.
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Au nord de la ville. la vérité sur l'affaire de la BAC de Marseille : chronique d'un drame annoncé
Marc La Mola
- Michalon
- Documents
- 12 Mai 2022
- 9782841869756
En avril 2021 s'est tenu le procès des 18 policiers de la BAC Nord de Marseille, interpellés en octobre 2012 pour corruption, racket, trafic de drogue et enrichissement personnel. Initialement présentée comme une véritable bombe - le service, considéré comme la meilleure BAC de France, s'est vu dissous -, l'affaire a en réalité mis en lumière le laisser-faire d'une hiérarchie soumise à la culture du résultat.
Témoin direct de la paupérisation de la police et de son adhésion à la politique du chiffre initiée par Nicolas Sarkozy, Marc La Mola revient sur les tenants et aboutissants d'une affaire qui, dix ans plus tard, reste l'un des plus tristes scandales de l'institution policière. Un drame orchestré en cinq actes, dans lequel il dresse un état des lieux de ces cités marseillaises dont on parle beaucoup sans réellement les connaître.
Un document coup de poing qui détaille, point par point, la politique de lente démolition du service public. -
Martine Veys et Patrick Henry ; l'amitié magré tout
Plana Radenovic
- Michalon
- 7 Février 2019
- 9782841869114
Patrick Henry est connu pour avoir échappé à la peine de mort pour le rapt puis le meurtre du petit Philippe Bertrand à Troyes en 1976, grâce à l'avocat Robert Badinter, futur ministre de la Justice. Il est mort le 3 décembre 2017, en liberté conditionnelle. Pendant les trente dernières années de sa vie, qui s'est déroulée principalement en détention, avec une courte parenthèse de liberté avant de replonger, Martine Veys ne l'a pas lâché. Cette femme blonde aux faux airs de Mireille Darc, ancienne commerciale désormais retraitée, mariée, s'est prise d'amitié pour l'homme derrière le criminel.
En s'appuyant sur une série d'entretiens et des courriers échangés entre Patrick Henry et Martine, Plana Radenovic propose de retracer l'histoire d'une longue amitié sans fioritures, brute, comme nettoyée des conventions sociales, un effet de l'univers carcéral, mais aussi sans concessions, entre une femme « normale », qui nous ressemble, et l'un des hommes les plus haïs de France, devenu un symbole malgré lui.
Qui est Martine Veys ? Et, surtout, qu'a-t-elle trouvé à Patrick Henry ? De leur rencontre en 1992 à l'imprimerie du centre de détention de Caen jusqu'au dernier souffle, à l'hôpital, du criminel atteint d'un cancer, nous allons vivre à travers ces deux personnes que tout a priori oppose une vraie histoire humaine.
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Posner ; l'analyse économique du droit
Sophie Harnay, Alain Marciano
- Michalon
- Le Bien Commun
- 1 Novembre 2003
- 9782841861927
Le droit peut-il aujourd'hui se passer de l'économie ? Sur quoi se fonde le droit ? Pas sur la morale, répond l'Américain Richard A.Posner, mais sur l'efficacité.
Spécialiste du droit antitrust, il est l'un des pères fondateurs de l'analyse économique du droit. A côté de Ronald Coase - prix Nobel d'économie -, il s'impose comme celui qui a façonné, orienté et structuré la discipline dans sa forme actuelle. La réflexion de Richard A. Posner a pour objectif d'appliquer les outils de l'analyse économique pour appréhender les phénomènes juridiques. Théoricien mais aussi praticien du droit, Posner est professeur à la Law School de l'université de Chicago, et juge à la Cour d'appel des Etats-Unis.
Ses réflexions sont indissociables de st interrogations pratiques, comme en témoignent son implication dans le c Microsoft ou ses travaux à propos de l'impeachment de Bill Clinton. Le recours à la science économique que propose Posner doit donner au droit les moyens de devenir une profession.
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Café, thé, chocolat, riz, jus de fruits, épices mais aussi jeans, tee-shirts, couettes, ou encore gel douche, des centaines de produits du quotidien, souvent distribués en grande surface, sont estampillés "commerce équitable". Or, devant la multitude des marques fleurant bon l'alter-mondialisme et l'exotisme bio, il arrive au consommateur de douter : l'étiquette "commerce équitable" ne serait-elle pas une invention marketing destinée à glisser quelques kilos de bonne conscience dans les rayonnages des supermarchés ?
Joaquin Munoz, directeur général de Max Havelaar - France, organisation non gouvernementale dont le logo est aujourd'hui présent sur plus de 2000 produits, répond sans langue de bois aux multiples interrogations suscitées par cette nouvelle utopie concrète. Enjeux et impacts mais aussi polémiques et avenir, cet essai pratique et dictatique décrypte le commerce équitable pour nous permettre d'en faire une réalité durable.
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Chaïm Perelman ; l'argumentation juridique
Stefan Goltzberg
- Michalon
- Le Bien Commun
- 21 Février 2013
- 9782841866809
La pensée de Chaïm Perelman a profondément marqué la théorie du droit du xxe siècle. S'opposant au positivisme juridique, c'est-à-dire aux théories qui réduisent le droit à la loi, l'essentiel de son apport réside dans une théorie de l'argumentation qui rebat les cartes de la logique juridique, en mettant l'accent sur la manière de raisonner, et plus profondément de discuter. La vérité n'est plus chez Perelman une notion centrale. Elle est remplacée par l'idée d'adhésion, qui permet de rendre compte du caractère progressif de l'assentiment. Loin d'une description désincarnée et décontextualisée, Perelman intègre une série de paramètres : qui parle, à qui, où, quand, dans quelle situation. Les arguments ne sont ainsi jamais totalement contraignants : c'est toujours le contexte qui conditionne leur acceptabilité. Un procédé comme la présomption d'innocence peut être compris, non comme une valeur fondamentale, mais comme un simple outil destiné à compenser l'absence de connaissance. Le droit apparaît ainsi comme un art de gérer les controverses. Cette vision s'inscrit dans une « philosophie du raisonnable » où la valeur d'une idée se mesure à sa capacité d'emporter l'accord des participants à la controverse qui naît de son introduction. Le domaine de l'argumentation est « celui du vraisemblable, du plausible, du probable, dans la mesure où ce dernier échappe aux certitudes du calcul ».
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L'affaire Jules Durand : quand l'erreur judiciaire devient crime
Marc Hédrich
- Michalon
- Histoire
- 17 Septembre 2020
- 9782841869459
Le Havre, 1910. Jules Durand, docker charbonnier, est injustement accusé de complicité d'assassinat d'un contremaître. Son véritable tort en cette période de grève sur le port : être syndicaliste et oser se révolter contre les indignes conditions de travail imposées par la Compagnie générale transatlantique. S'ensuivent une parodie de procès et une condamnation à mort. Mais face à l'injustice, l'indignation et à la mobilisation populaire finissent par payer. La cour de cassation reprend le dossier et innocente Durand. Trop tard cependant : Jules Durand, syndicaliste autodidacte, pourfendeur de l'alcoolisme ouvrier, finira sa vie à l'asile.
Comment la machine judiciaire a-t-elle pu s'enrayer au point de condamner à mort un innocent ? Surtout, comment cette affaire retentissante en son temps, qui mobilisa l'opinion publique et les intellectuels de l'époque - Jaurès en tête -, a pu être frappée du sceau du silence ?
Avec son regard de praticien et documents à l'appui, Marc Hédrich tente de percer le mystère de cette amnésie collective. Le présent ouvrage apporte ainsi un éclairage aussi rigoureux que précieux sur ce crime judiciaire sur fond de justice de classe : le contexte, les acteurs du drame (dont le jeune avocat de Jules Durand, un certain René Coty) et les suites du jugement, en même temps qu'il dresse le tableau saisissant d'une époque, notamment des misérables conditions de vie des charbonniers.
Le récit d'une des plus grandes erreurs judiciaires du xxe siècle.
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Comprendre le nouvel état du monde pour réformer la France à bon escient : tel est le propos de ce voyage en quatre étapes Chine, États-Unis, Europe, France où l'auteur analyse les nouveaux équilibres mondiaux et les rapports de force qui les sous-tendent. Alain Boublil remet en cause bien des certitudes en matière de croissance, de compétitivité ou d'emploi, décrypte le fameux modèle anglo-saxon qu'on voudrait nous imposer, s'insurge contre les " déclinologues " et dénonce ces experts qui rêvent de détruire notre système social. Sur le mode " on vous cache tout, on vous dit rien ", ce réquisitoire anti-néo libéral est aussi une réflexion sur les puissances du XXIe siècle et la relance de l'Europe. Avec des propositions concrètes pour venir à bout des maux français : du chômage et de la précarité à la réforme de l'éducation et de l'État. Tour à tour iconoclaste et pédagogue, Alain Boublil nous livre une brillante leçon d'économie réaliste. Une contribution incontournable au débat de 2007.
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Partage ou naufrage ; économie politique du XXe siècle
Eric Stemmelen
- Michalon
- Essai
- 5 Juin 2014
- 9782841867479
Avec les Trente glorieuses, l'intervention de l'État dans l'économie capitaliste se traduisait par un progrès social et humain considérable et des taux de croissance exceptionnels, jamais connus auparavant dans l'histoire. Mais depuis les années 70, une offensive réactionnaire, menée en particulier par les grandes familles américaines, n'a eu de cesse que de détruire tous les acquis sociaux, de supprimer les réglementations et régulations, d'évacuer l'État de la vie économique, tout en renforçant ses pouvoirs coercitifs et la restriction des libertés civiles.
Le résultat est désastreux.
L'effondrement de l'État a rétabli une société de privilégiés et d'asservis, qui a perdu tout sens du collectif. Il a permis l'accroissement des grandes fortunes familiales et l'enrichissement effréné d'un petit nombre d'individus sans scrupules, tout simplement parce que c'était le but recherché. Il a causé une inégalité sans bornes, la baisse des revenus salariaux, l'étouffement de la croissance, le chômage généralisé, l'endettement des États et des ménages, quand ce n'est pas la ruine totale de l'économie et la misère noire pour les peuples entiers.
Il a été postulé que les États devraient se garder de toute intervention dans l'économie, dans le commerce international et dans la répartition des richesses, fruits du travail humain. Une haine maniaque de l'État - en tant qu'acteur économique - a été érigée en un credo cosmique et perpétuel. Il y aurait trop d'État, trop d'endettement, trop de dépenses, trop d'impôts, trop de charges, trop de fonctionnaires, trop d'assistés, trop de profiteurs, trop d'immigrés...
En France comme dans tous les autres pays, l'État policier et pénitentiaire étend son emprise tandis que l'État économique et social dépérit. Au coeur de nos sociétés, la colère monte d'autant plus qu'aucun espoir n'est proposé et que la souffrance ne semble avoir ni limite ni fin. Comment en sommes-nous arrivés à ce point ?
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Double peine ; itinéraire d'un étranger en son pays
Jean-michel Pinon, Ahmed Zaki
- Michalon
- Documents
- 8 Juin 2017
- 9782841868599
Pour un même crime ou délit, une personne de nationalité étrangère subit une condamnation plus lourde qu'une personne de nationalité française. Que répondre à des prises de position excessives justifiées par la peur du terrorisme ?
Un témoignage étayé d'entretiens avec élus et associations, qui pose la nécessaire question de l'atteinte au droit du séjour et de l'égalité devant la loi pénale.
La double peine désigne le fait qu'une personne n'ayant pas la nationalité française et ayant commis un délit ou une infraction sur le territoire français puisse être expulsée - de façon temporaire ou définitive - après avoir purgé sa peine, si " sa présence menace l'ordre public ". Toute personne expulsée revenant sur le territoire s'expose à une nouvelle peine de prison.
Entre 1996 et 2009, Ahmed Zaki a vécu l'expérience difficile de la " double peine ".
Né au Maroc, arrivé en France à l'âge de 12 ans, il a 39 ans lorsqu'il est condamné une première fois pour trafic de stupéfiants. Deux condamnations et 6 ans d'incarcérations plus tard, il est averti que " sous réserve des résultats des recours engagés " et " de la délivrance par les autorités marocaines d'un laissez-passez ", il sera reconduit au Maroc à sa sortie de prison. Alors que de nombreuses associations lui conseillent d'entamer une procédure, Ahmed fait le choix de retourner au Maroc, pour tourner symboliquement une page, bien que sa place soit en France, auprès de sa mère, de sa femme et de ses enfants. Suivront 7 ans d'exil, entre le Maroc et la Grèce, avant qu'il ne décide de revenir clandestinement en France. Il y parviendra en mai 2009. Il lui faudra attendre mars 2014 pour obtenir la levée de l'interdiction définitive du territoire ; puis encore un an pour l'abrogation de l'arrêté ministériel d'expulsion, et l'été 2015 pour obtenir le droit de résider légalement en France. Au total, presque 20 ans à payer sa dette envers la société - lourd tribut pour le simple petit trafiquant qu'il était.
" La France est un beau pays. Je m'y sens bien parce qu'il y a ici un souci de respect des autres. La justice, même si elle n'est pas parfaite, permet d'éviter l'arbitraire, le ''fait du Prince''. Si le terrorisme provoque la remise en cause par nos élites de nos valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, alors nous sommes perdus. " -
éloge du miséreux ; de l'art de bien vivre avec rien du tout
Mabrouck Rachedi
- Michalon
- Essai
- 1 Juin 2007
- 9782841864065
véritable manuel de survie en milieu hostile qui vous enseignera l'art de bien vivre avec rien du tout, cet eloge du miséreux est aussi un pamphlet qui prend à rebrousse-poil les discours moralisateurs et larmoyants sur les méfaits de l'assistanat et les dégâts collatéraux engendrés par les minima sociaux.
selon l'auteur de cet ouvrage, disciple de proudhon, le miséreux représente une résistance salutaire face à la société du travail et de la consommation. c'est le ventre fécond d'où naîtra l'espoir d'une vie basée sur le désir et la passion plutôt que sur la productivité et la compétition. on peut être miséreux et heureux ! mais, à une condition : au lieu de se mettre au service de la société, le miséreux doit mettre la société à son service.
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Un besoin de certitudes ; anatomie des crises actuelles
Marc Crapez
- Michalon
- Essai
- 1 Décembre 2009
- 9782841865161
Crise financière, économique, écologique, de l'Europe, des banlieues, des Universités, du parti socialiste, ou encore d'une certaine façon du sarkozysme ... Ces crises donnent lieu à des spéculations qui ne sont pas systématiquement marquées du sceau du sang-froid. Faisons la chasse aux approximations afin d'y voir plus clair. Plus qu'à l'ordinaire, les périodes de crise sont propices aux interprétations hâtives. Des consensus mal assurés évitent de poser des questions contrariantes. Plus l'enjeu paraît important, moins la détermination, des causes est facilitée.
Le libéralisme intellectuel préconise la libre confrontation des points de vue. Introduire le doute peut aiguiser le sens de l'orientation. Les crises ne résultent pas de forces malignes étrangères aux habitudes des sociétés, mais reflètent l'évolution générale des idées et les contradictions du progrès. Le progrès n'est pas un processus linéaire, continue et exigible comme un droit. Il reste compliqué, conflictuel et imprévisible.
Tocqueville et Aron avaient répertorié un phénomène de compensation conformiste qui joue à plein dans ces périodes. Quand le vent tourne, les intellectuels avides d'être vus dans le bon camp sont prêts à se jeter à corps perdu dans l'excès inverse. La crise désoriente. Elle crée un besoin de certitudes qui pousse à s'agglutiner autour de bulles idéologiques.
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Facebook : mes amis, mes amours... des emmerdes ! la vérité sur les réseaux sociaux
Olivier Lévrard, Delphine Soulas
- Michalon
- Essai
- 21 Janvier 2010
- 9782841865178
Facebook, MySpace, Skyblogs, Twitter ... Les réseaux sociaux ont conquis la France à une vitesse record. Deux internautes sur trois s'y connectent régulièrement, alors que ces sites étaient encore inconnus il y a deux ans. Pas une semaine sans que les médias ne se fassent l'écho de ce succès... ou n'en rapportent les dérapages. Car par leur nature même, les réseaux sociaux mettent à mal la notion de vie privée.
Risques pour les mineurs, escroqueries, usurpations d'identité, utilisation commerciale de données privées... Olivier Levard et Delphine Soulas révèlent les dessous de Facebook et des autres réseaux. Comment ces sites ont-ils organisé leur ascension ? Qu'est-ce qui pousse les internautes à s'y mettre à nu au vu de tous ? Quels sont les risques de cette nouvelle transparence ? Comment Facebook et Myspace gagnent-ils de l'argent en vendant les profils des internautes ? En interrogeant sociologues, avocats, policiers, psychanalystes, et bien sûr, les dirigeants de ces sites ainsi que ceux qui en ont été victimes, les auteurs nous dévoileront la face cachée des réseaux sociaux.
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Ce qui tue le travail ; essai sur la perversité des nouveaux mécanismes de gestion
Francis Ginsbourger
- Michalon
- 18 Mars 2010
- 9782841865215
Les déclarations publiques provoquées par les suicides professionnels sont d'un manichéisme confondant. D'un côté les exigeances de la concurrence, les contraintes de compétitivité, les changements indispensables, bref l'horreur économique. De l'autre côté, des hommes et des femmes de chair et d'os soumis à la pression des objectifs, les résultats inatteignables, les destins fracassés, bref la souffrance humaine.
Ces suicides professionnels devraient nous alerter sur le fait que la force implosive des nouvelles pénibilités et de la dimension identitaire des changements d'organisation et des mobilités n'ont guère été perçus, écoutés, entendus. On observe l'émergence d'une critique de l'organisation du travail qui ne débouche en rien sur une demande de protection, de réparation, et encore moins d'écoute compatissante.
Il est temps de trouver le chemin d'actions organisatrices permettant aux employés de faire face aux contraintes, plutôt que de les infantiliser.
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C'est quoi l'idée ? ; publicité, création et société de consommation
Philippe Michel
- Michalon
- Essai
- 4 Janvier 2011
- 9782841862719
Inspirant, utopiste et anticonformiste, Philippe Michel a réinventé la publicité.
Depuis la provocatrice campagne " Myriam " de 1981 (" le 4 septembre, j'enlève le bas "), ses créations se sont solidement installées dans l'esprit du public. Les fous d'Eram, les chipies de Kookaï, le " buvez, éliminez " de Vittel, le " merci qui ? " de Mamie Nova, l'agit-prop de Leclerc, les volcans de Volvic... c'est lui ! Décédé prématurément en 1993, Philippe Michel a laissé le milieu publicitaire comme assommé, désemparé, orphelin.
Dans cet ouvrage, sur lequel il travaillait au moment de sa disparition, ce provocateur grinçant, plus intello qu'idéologue, partage avec jubilation ses idées sur l'énergie créative, les facéties de la mémoire, le désir qui fane, le message qui s'imprime... Des réflexions corrosives, lumineuses, percutantes... en un mot : vivantes.
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Le grand bazar de l'info: pour en finir avec le majournalisme
Yves Agnès
- Michalon
- 1 Octobre 2005
- 9782841862887
Informations fausses, biaisées, purement promotionnelles, " pipolisées ", minimisées ou sur-valorisées...
Les " bavures " sont quotidiennes dans les journaux, à la radio, à la télévision, sur Internet. De la petite erreur qui agace aux tromperies caractérisées qui révoltent, l'info est à la dérive. Elle est devenue une simple marchandise, un spectacle permanent, une course à l'audience au mépris du public. Depuis une vingtaine d'années, la malinformation a pris une ampleur considérable, entamant sérieusement la confiance envers les journalistes et les médias.
Désormais, on leur demande des comptes. Car une bonne information est nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie. Yves Agnès montre l'ampleur des dégâts et en analyse les principales causes. Il propose aussi des solutions, qui passent par le réveil des citoyens, des responsables politiques et des journalistes.
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Le 14 juillet 2012, Dominique Strauss-Kahn, président de la République, annonce que la France sort de l'euro. Depuis son élection triomphale en mai 2012, le nouvel élu n'avait rien laissé transpirer de ses intentions dans ce domaine - pour des raisons évidentes : la moindre allusion, le plus petit soupçon auraient entraîné des mouvement désastreux sur les marchés des changes.
Comment cette décision a-t-elle été prise ? Comment DSK a lui-même été élu ? C'est cette histoire extraordinaire que nous conte Philippe Simonnot dans ce roman de politique fiction, qui se lit comme un polar.
Grâce à ce guide, à la fois sérieux et amusant, on pénètre dans les arcanes les plus secrets non seulement du pouvoir monétaire, mais aussi du pouvoir tout court et de la lutte féroce qui fait rage en France pour le conquérir. Beaucoup d'informations inédites y sont livrées, par exemple la manière calamiteuse - et non fictive - dont Nicolas Sarkozy a puisé dans les réserves d'or de la Banque de France.
L'informateur du livre surnommé Deep Pocket (Poche Profonde), en référence à la célèbre "taupe" des journalistes du Washington Post dans l'affaire du Watergate, Deep Throat (en français, Gorge Profonde), milliardaire, spéculateur de haut vol, lié à la grande banque, connaît tout de la crise économique mondiale qui a débuté en 2008 et des hommes qui l'ont gérée.
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Le droit peut-il ignorer la révolution numérique ?
Marie-charlotte Roques-bonnet
- Michalon
- 4 Novembre 2010
- 9782841865536
Il y a quelques années, deux décennies tout au plus, les internautes se comptaient en milliers. Au mois de décembre 2009, 68% des Français de plus de 15 ans déclaraient utiliser le réseau Internet et parmi eux, quatre sur cinq, au moins une fois par jour. Assurément, Internet est devenu le support privilégié de nos activités quotidiennes et, véritable révolution institutionnelle, il modifie l'exercice de nos droits.
Après les élections législatives et présidentielles de 2007, puis les élections cantonales et municipales de 2008, les pouvoirs publics l'ont bien compris : Internet est devenu l'un des supports majeurs de la démocratie. Blogs, forums, sondages, sites des candidats et des élus politiques, font aujourd'hui de l'environnement numérique un espace d'expression publique. Dépassant l'enjeu électoral, le réseau modernise et réorganise les institutions de la République. Dématérialisée, désintermédiée, l'action administrative se restructure aussi autour du citoyen-internaute au risque de faire de la fracture numérique une fracture politique, sociale et démocratique.
Certes, l'espace numérique est un espace de droit comme les autres. Mais plus que les autres, il rappelle les limites de notre système de droit, et notamment du bloc de constitutionnalité, en réorganisant le travail de nos institutions, l'exercice de nos droits et la production de normes en réseau. Face à la révolution numérique, les droits de l'individu, en tant qu'administré, qu'électeur et que citoyen, doivent être protégés. La reconnaissance de ses droits dans l'environnement numérique devrait donner lieu à la définition de nouveaux droits, qui pourraient être de valeur constitutionnelle, identifiant ainsi ce qu'est le droit du développement numérique.