Écosociété
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Propagande, médias et démocratie
Noam Chomsky, Robert W. McChesney
- Écosociété
- 1 Juin 2005
- 9782923165103
Il serait illusoire de croire que, dans une démocratie libérale, la population participe à la gestion de ses affaires et que les médias de masse sont indépendants et fournissent l'information nécessaire à la prise de décisions d'intérêt public.
Noam Chomsky, dont la réputation comme analyste des médias n'est plus à faire, et Robert W. mcchesney, professeur en communications, décrivent dans des textes percutants un état de fait alarmant pour la démocratie, qui se répercute ici comme ailleurs. Cette nouvelle édition augmentée contient un second texte de Noam Chomsky analysait comment les médias rendent compte de la " guerre contre la terreur ".
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Tenir tête aux géants du Web : Une exigence démocratique
Alain Saulnier
- Écosociété
- Polemos
- 4 Février 2025
- 9782898570285
La conquête de l'univers numérique par les géants du web ne menace pas seulement nos langues et nos cultures, elle met carrément en péril nos acquis démocratiques. L'heure est venue de contre-attaquer. Dans Tenir tête aux géants du web, qui poursuit la réflexion amorcée dans Les barbares numériques, Alain Saulnier propose aux États un ensemble de mesures concrètes pour rééquilibrer dès maintenant les forces en présence et permettre à nos institutions démocratiques de reprendre l'ascendant. Véritable cri du coeur pour éviter que nos sociétés ne sombrent dans des dérives autoritaires, ce livre nous rappelle qu'il n'y a aucune raison de rester passifs et d'accepter d'être soumis aux diktats des GAFAM et aux volontés des Elon Musk et Mark Zuckerberg de ce monde.
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Pour des villes à échelle humaine
Jan Gehl
- Écosociété
- Guides Pratiques
- 20 Février 2013
- 9782897190095
Depuis plus de 40 ans, Jan Gehl, architecte internationalement reconnu, a étudié et analysé les espaces urbains à travers le monde. Il en comprend le langage à travers la grammaire des rues, sentiers, places, trottoirs, devantures, bancs... Il a cherché tout au long de sa vie à construire des villes à échelle humaine. Des villes où les gens pourraient vivre, travailler, cohabiter et s'épanouir dans un environnement sain, sûr et durable. Dans les années 1960, la dimension humaine des villes a été délaissée voire méprisée. Les architectes et urbanistes, influencés par une idéologie capitaliste de fonctionnalités et de rentabilité, ont développé des villes « utilitaires» faites pour la voiture au détriment de la ville « espace public » et « lieu de rencontre ». Selon Jan Gehl, il devient urgent de recommencer à penser les villes en fonction de l'humain et de ses capacités, afin d'en faire des lieux de vie, de socialisation, des espaces politiques et en réduire l'empreinte écologique. Jan Gehl a développé des outils de diagnostic et des solutions pour « guérir » la ville malade. Penser la ville pour les gens qui y vivent nécessite de se mettre à leur niveau : retourner à une petite échelle, avec des hauteurs raisonnables, des rues attrayantes, des places, des lieux d'échanges, limiter les obstacles aux piétons et aux cyclistes etc. Autant d'éléments pour inviter les habitants à vivre ensemble. Pour ce faire, les architectes et urbanistes devront travailler en renouant avec les sens : la vue, le toucher, l'ouïe... Jalonné de photos de villes du monde entier, de schémas et dessins, Gehl illustre de façon très précise les exemples à suivre ou pas.
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Une escroquerie légalisée ; précis sur les "paradis fiscaux"
Alain Deneault
- Écosociété
- Polemos
- 29 Octobre 2016
- 9782897193058
Lorsqu'une marée noire souille le littoral français, qu'un centre de recherche perd une subvention, qu'une usine ferme, que le statut d'intermittent du spectacle est menacé, que les travailleurs pauvres se multiplient, c'est à cause des paradis fiscaux et des législations de complaisance. Source d'inégalités croissantes et de pertes fiscales colossales, le recours aux paradis fiscaux par les grandes entreprises et les particuliers fortunés explique en grande partie les politiques d'austérité. « C'est légal ! », claironnent les fautifs. En cinq chapitres d'une redoutable efficacité, Alain Deneault soulève la question politique de cette escroquerie légalisée. Comment les définir, quelles sont les conséquences dramatiques de cette spoliation et comment contrer cette loi des puissants ? Il est urgent de mettre fin à ce mécanisme insensé par lequel les contribuables financent les banques par le service de la dette et les services publics dont profitent les entreprises, tout en s'appauvrissant. Il faut se saisir collectivement de la question des paradis fiscaux pour que ce qui est légalisé ne le soit plus.
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La voie de la sobriété : la troisième courbe ou la fin de la croissance
Mansoor Khan
- Écosociété
- 5 Mai 2022
- 9782897197605
Si votre entraineur de course à pied vous disait que vous allez améliorer de 10% vos performances chaque année, auriez-vous un doute? Et vous aurez raison : on ne peut pas progresser indéfiniment. C'est pourtant ce que nous font croire les gouvernements quand ils nous parlent de la croissance économique. Avec des images frappantes, Khan explique pourquoi le développement des deux courbes actuelles s'appliquent pour la planète comme pour le corps. La première (la théorie), une vision de l'esprit avec une progression constante et illimitée. La seconde (la réalité) où le corps, avec l'âge, va découvrir ses limites. Face à cela, il faut développer une troisième courbe de la sobriété énergétique et de l'équilibre économique, à l'intérieur des limites des écosystèmes et de la planète.
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Dans cette anthologie des textes sur l'éducation du philosophe et mathématicien Bertrand Russel présentée Normand Baillargeon et Chantal Santerre, nous découvrons toute la cohérence et la modernité de ses réflexions. L'éducation a traversé le parcours philosophique et militant de cette figure intellectuelle majeure du XXe siècle. Nature et finalités de l'éducation, curriculum, éducation et politique, éducation et pensée critique et université sont les cinq thèmes qui traversent ces 18 textes. Russel aborde autant les finalités de l'éducation, la pratique éducative, la formation de la personnalité des enfants, l'éducation intellectuelle, l'hérédité, la discipline, la compétition, les rapports de l'éducation et de l'économie que la réconciliation de l'individu et du citoyen.
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Le revenu de base en question ; de l'impot négatif au revenu de transition
Ambre Fourrier
- Écosociété
- 5 Septembre 2019
- 9782897195502
Dans un contexte de chômage persistant et de précarité grandissante, de plus en plus d'observateurs brandissent l'idée du «revenu de base» comme solution. Que penser d'une proposition aux formes variées défendue autant à gauche qu'à droite ?
Dans une cartographie complète des différentes moutures du revenu de base, l'auteure démystifie ce concept et en fait ressortir les fondements idéologiques et implications politiques. Elle explore les questions que soulève la mise en place d'un revenu qui serait «distribué à tous les membres d'une communauté politique, sur une base individuelle, sans contrôle de ressources ni exigence de contreparties». De l'impôt négatif au revenu de transition, le revenu de base peut être aussi bien une politique émancipatrice qu'un cheval de Troie néolibéral.
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L'imposture néoliberale ; marché liberté et justice sociale
J.-Claude St-Onge
- Écosociété
- 15 Mars 2018
- 9782897193331
Le néolibéralisme tente de se faire passer pour ce qu'il n'est pas, à savoir le champion des libertés, de la prospérité et du mieux-être, alors que la vision du monde qu'il propose est la subordination de la réalité aux forces du marché et à la loi du plus fort.
L 'imposture néolibérale démonte un à un les dogmes de cette doctrine.
La crise sociale provoquée par 40 ans de mondialisation néolibérale a abouti à une fragmentation du monde, au repli national, à la montée des droites et à la révolte contre les élites. J.-Claude St-Onge livre un portrait complet des bouleversements politiques et philosophiques causés par l'idéologie néolibérale, de Thatcher à Trump.
Cet ouvrage, qui met en lumière la fragilité de l'édifice néolibéral, est un antidote pour rompre avec le fatalisme ambiant.
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La fin de l'abondance ; l'économie dans un monde post-petrole
John michael Greer
- Écosociété
- 11 Septembre 2013
- 9782897190545
Quoi qu'en disent les adeptes du développement durable, les substituts aux énergies fossiles abondantes et bon marché n'existent pas. Aucune source d'énergie alternative ne pourra offrir un rendement aussi élevé que celui des énergies fossiles. Puisqu'ils refusent d'intégrer cette réalité, les modèles économiques dominants ne peuvent rendre compte de l'après-pétrole, et les habitants des sociétés industrielles sont incapables de se préparer aux profondes mutations qui les attendent. Au fond, l'ère industrielle tout entière, fondée sur les sources d'énergies concentrées et accessibles, aura peut-être représenté la plus grande bulle spéculative de l'histoire. Croisant les références historiques et scientifiques tout en restant loin des arides et obscurs traités d'économie ou de philosophie, J.M. Greer explique comment nous en sommes arrivés à l'aube de la fin de l'ordre industriel. Traçant du monde de demain un portrait qui évoque explicitement le tiers-monde, il plaide en faveur des technologies intermédiaires chères à E.F. Schumacher ('Small is beautiful'), de changements politiques propres à adoucir la transition' et d'une bonne dose de stoïcisme. John Michael Greer s'est imposé comme une figure incontournable dans le débat sur le pic pétrolier et ses conséquences pour notre civilisation. 'La fin de l'abondance' est son premier livre politique traduit en français.
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Manuel d'antispéculation immobilière ; introduction aux fiducies foncières communautaires
Davis john Emmeus
- Écosociété
- 1 Octobre 2014
- 9782897191627
Pour pallier aux effets néfastes d'un système spéculatif en matière de droit au logement et d'accès à la terre, le modèle des fiducies foncières communautaires (FFC) offre un moyen novateur qui puise dans de multiples traditions ayant fait de la terre une ressource commune à partager. Cette formule s'est développée selon une tradition ancienne où la terre est traitée comme un héritage collectif. Elle consiste à encourager la propriété de terrains par ceux et celles qui veulent y vivre et l'utiliser, et non pas par ceux et celles qui désirent spéculer. Les textes qui composent « Le manuel d'antispéculation immobilière », tirés pour l'essentiel de la « bible » en matière de FFC qu'est le « Community Land Trust Reader », sous la direction de John Emmeus Davis, visent à montrer ce qui a inspiré et défini ce concept et à donner des outils pour mettre en avant ce type d'initiatives. Les différents auteurs y démontrent comment l'innovation que constitue la FFC en matière d'occupation de la terre, qui allie propriété collective de la terre et propriété individuelle du patrimoine bâti sur celle-ci, puise ses racines dans des expériences aussi diverses que les Cités-jardins en Angleterre, les villages Gramdam en Inde et le mouvement pour les droits civiques dans le sud des États-Unis. Table des matières : John Emmeus Davis, Thomas Dawance, Cécile Lavey, James M. Libby, Tim McKenzie, Kirby White, Geert de Pauw, Jean-Philippe Attard et les membres de l'Institute for Community Economics.
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L'énergie des esclaves ; le pétrole et la nouvelle servitude
Andrew Nikiforuk
- Écosociété
- 1 Septembre 2015
- 9782897191788
L'utilisation à large échelle des énergies fossiles, et plus particulièrement du pétrole, a permis de remplacer l'énergie qui était autrefois produite par les esclaves, de l'Antiquité jusqu'au xixe?siècle. À tel point que le pétrole est devenu la source d'énergie sur laquelle reposent littéralement nos économies et notre mode de vie. Mais si autrefois il n'y avait que les maîtres qui dépendaient de leurs esclaves, aujourd'hui c'est l'ensemble de la planète qui dépend de l'or noir. Pour Andrew Nikiforuk, nous sommes entrés dans une nouvelle ère de servitude de laquelle il est urgent de se libérer. Selon l'auteur, nous avons besoin d'un mouvement radical d'émancipation qui sache relever notre défi commun le plus pressant?: apprendre à utiliser l'énergie et les ressources dans les limites de la planète et à une échelle véritablement humaine. Dressant des parallèles avec certaines civilisations qui ont bâti leur puissance sur l'esclavage à travers l'histoire, Nikiforuk appelle à revoir notre rapport à l'énergie, réplique de celui qui justifiait l'esclavage comme une des plus anciennes formes d'institution énergétique. Les humains ont de ce fait inconsciemment transposé ces valeurs sur ces esclaves inanimés créés par les énergies fossiles, avec les mêmes résultats troublants.
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Dans notre monde productiviste, la croissance serait nécessaire pour que chacun puisse travailler. Étrange paradoxe selon lequel tout le monde cherche à être un rouage de la société du travail alors qu'il n'y a pas si longtemps, les promesses de la société des loisirs nous invitaient à nous en libérer. Face aux platitudes conceptuelles qui font du « travail » un absolu tombé du ciel, ce livre entend semer le dissensus et activer la réflexion. Les quatre auteurs s'attaquent ici à la centralité du travail dans nos vies, dans une perspective de décroissance. Leurs critiques rejoignent plusieurs sphères du travail : le mythe du plein emploi, le salariat, le management et ses ravages, la servitude volontaire des cadres et des classes moyennes ou encore le rôle de l'éducation arrimée au monde du travail. Leur but commun : « penser contre le travail » plutôt que chercher à l'aménager pour le faire perdurer. Ne se limitant pas à la critique, ils veulent imaginer des voies de sortie plutôt que chercher à sauver un système qui nous broie. Sans chercher à proposer un programme commun de sortie de l'univers productiviste, c'est plutôt dans un ici et maintenant, sur nos lieux de travail ou dans nos agences pour l'emploi qu'ils nous invitent à prendre le parti de limiter, contrer ou refuser ce qui nous nie et nous détruit. Aucune orthodoxie n'émane de ce texte, si ce n'est le désir partagé de remettre en cause le dogme du travail pour tous, du travail comme élément structurant de la vie individuelle et collective... Les propos des auteurs s'inscrivent dans le cadre d'une opposition à un ordre économique planétaire qui nous dresse les uns contre les autres dans un formidable combat des humains au travail contre d'autres humains travailleurs ou sans emploi. Penser la transition au-delà de la société du travail plutôt que la subir, voilà également leur objectif.
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Slapp ; bâillonnement et répression judiciaire du discours politique
Normand Landry
- Écosociété
- 17 Octobre 2012
- 9782923165806
L'histoire est typique. Un huissier sonne à votre porte. La 'gifle' vous est assenée par personne interposée. Des intérêts privés vous réclament des milliers, voire des millions de dollars, en général sous prétexte de diffamation. Votre crime est d'avoir dénoncé, agi sur la place publique. Vous voilà victime d'une « poursuite stratégique contre la mobilisation publique », communément appelée SLAPP (Strategic Lawsuit Against Public Participation). Phénomène contemporain d'intimidation judiciaire, la SLAPP désigne un recours abusif aux tribunaux afin de faire taire les oppositions sociales et politiques par des poursuites aux montants faramineux. En transportant un enjeu politique dans une arène judiciaire ruineuse, cette stratégie réduit les individus au silence et porte gravement atteinte à leur liberté d'expression. En France, le dernier exemple en date fut celui de Bouygues qui réclamait 9 millions d'euros au 'Canard enchaîné' dans l'affaire du « Pentagone français ». Guide de survie anti-SLAPP, cet ouvrage nous initie à ce concept symptomatique d'une justice profondément inéquitable et d'une judiciarisation des débats publics. Normand Landry détaille la mécanique de ces recours en justice, présente les enjeux sociaux, politiques et juridiques ainsi que des législations anti-SLAPP.
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La tyrannie de la valeur ; débats pour le renouvellement de la théorie critique
Eric Martin, Maxime Ouellet
- Écosociété
- 31 Août 2014
- 9782897191535
La crise financière de 2008, si elle n'a pas fondamentalement changé les règles du jeu, aura néanmoins permis de ramener sur la place publique les débats autour de la nature du capitalisme et de sa critique, les auteur.e.s de « La tyrannie de la valeur » avançant l'idée que la crise du capitalisme entraine au même moment une crise de l'anticapitalisme. Né à la fin des années 1980, la « critique de la valeur » s'est développé autour de l'analyse du capitalisme comme étant un fait social total, une forme de médiation ou un ensemble de catégories organisant la pratique sociale. On associe généralement « la critique de la valeur » aux figures de Robert Kurz, Anselm Jappe, ou Moishe Postone. La pertinence de ce courant de pensée novateur provient du retour qu'il a opéré au texte de Marx afin d'en dégager une critique substantielle. La tâche prioritaire de cette nouvelle théorie est de repenser les médiations. En ce sens, beaucoup plus qu'une simple introduction à ce courant de critique radicale, le présent ouvrage vise en fait surtout à poursuivre la réflexion initiée par celui-ci et à confronter certaines de ses prises de position à d'autres courants théoriques de la gauche radicale.
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La consommation responsable est-elle au service du néolibéralisme ? Résumant différents points de vue soulevés par ce débat, cet ouvrage donne la parole à des gens de spécialités et tendances politiques diverses, et propose des réponses. Ces réflexions constituent un outil précieux pour nous aiguiller au quotidien lorsque nous sommes confrontés à notre responsabilité politique de consommateurs. À nous d'en faire bon usage...
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Pour une ville qui marche ; aménagement urbain et santé
Marie Demers
- Écosociété
- 10 Avril 2008
- 9782923165356
En tournant le dos à la marche, l'aménagement urbain nous pousse à privilégier la position assise pour nos déplacements, nos loisirs et notre travail. Or, poussé à l'extrême, ce mode de vie sédentaire a des répercussions désastreuses. Dans cet ouvrage, l'auteure met en lumière différents choix d'environnements urbains aux États-Unis, au Canada et en Europe, et montre à quel point ces choix, deviennent des « non-choix » politiques en matière de santé publique et de vie en société.
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acheter, c'est voter est un essai plus qu'éclairant sur la portée du commerce équitable et sur le pouvoir de chaque personne de contribuer par ses choix de consommation a développement d'une économie responsable.
désireuse de partager les résultats de plusieurs années de recherche et de travail sur le terrain, laure waridel décortique dans cet ouvrage les rouages commerciaux responsables des inégalités croissantes entre producteurs du sud et consommateurs du nord. elle y explique les impacts sociaux et environnementaux des choix de consommation que l'on fait et, à titre d'exemple, elle retrace la route du café, de la plantation à la tasse.
mais acheter, c'est voter propose aussi le témoignage émouvant de l'auteure sur le chemin du commerce équitable qui l'a conduite au mexique partager le quotidien de familles paysannes ayant mis sur pied l'une des premières coopératives à exporter du café équitable et biologique vers l'europe. l'histoire édifiante de cette petite communauté montre la nécessité d'instaurer un système économique mondial plus équitable, à tous les niveaux.
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Impératif transition ; construire une économie solidaire
Michael Lewis, Pat Conaty
- Écosociété
- 31 Mars 2015
- 9782897191689
Malgré l'aveuglement de nos dirigeants devant le cul-de-sac écologique et économique de la croissance, le pic pétrolier (la fin d'un pétrole abondant et peu cher), la crise environnementale et notre économie casino commandent des changements drastiques, pour mettre en place une résilience locale qui mettrait fin à notre vulnérabilité collective. Initiée par Rob Hopkins et son célèbre Manuel de Transition, les auteurs Michael Lewis et Pat Conaty signent ici un ouvrage de référence pour réorganiser nos sociétés par le changement social, écologique et économique, axé autour des coopératives et de la décentralisation. Utopique ? Bien au contraire, les auteurs ont une approche très concrète de la résilience, en rapportant de multiples exemples d'actions de Transition suivant cinq grands axes : l'efficacité énergétique, l'alimentation locale, le micro-crédit, le logement durable et l'accès à la terre et enfin la propriété collective. Les exemples de par le monde ne manquent pas, telle la Coopérative de consommateurs Seikatsu au Japon qui a établi, entre consommateurs et producteurs agricoles privés, des relations basées sur un mode de culture écologique et des prix équitables. De plus, la coopérative a transformé le circuit d'approvisionnement, intermédiaire obligé entre producteurs et consommateurs : traitement, empaquetage, recyclage et distribution mettent en jeu des entreprises privées et sous contrôle démocratique, créant ce qu'on peut véritablement qualifier un circuit « à valeurs ajoutées ». Devant le sentiment d'impuissance qui peut parfois gagner la population, ce livre est une antidote au cynisme tant il est porteur d'espoir et d'avenues concrètes pour commencer dès maintenant les changements indispensables, inspirés par tant de solutions qui ont passé l'épreuve du terrain. Pour sortir de l'utopie d'une croissance sans limite, il faut se tourner vers les alternatives déjà en marche. C'est ce que fait avec brio cette bible de la résilience collective.
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En 2008, Écosociété publiait Noir Canada.
Pillage, corruption et criminalité en Afrique, d'Alain Deneault, William Sacher et Delphine Abadie, ce qui a valu à la maison d'édition et aux auteur.e.s deux poursuites de compagnies minières totalisant 11 millions de dollars. Anne-Marie Voisard revient sur cet événement marquant et se livre à une magistrale réflexion critique sur le droit. Pour elle, l'affaire Noir Canada est symptomatique de la violence sociale qui s'exerce par le dispositif judiciaire et révèle le rôle stratégique joué par le droit dans la cartographie contemporaine des rapports de pouvoir et de domination.
Les torsions du droit organisent ainsi la suspension de la justice, où s'affrontent le droit à la réputation et la liberté d'expression, au profit d'un droit du plus fort.
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Et si le Canada avait été lui-même un havre bancaire avant la lettre ? Et si l'activité de banques canadiennes dans la Caraïbe britannique avait été le prélude à leur transformation en paradis fiscaux ? Et si elles avaient pris une part active à cette mutation ? Après avoir permis la tenue d'un débat urgent sur les activités controversées et impunies des compagnies minières canadiennes, Alain Deneault poursuit son travail rigoureux pour déconstruire l'image bienfaisante du Canada, cette fois-ci dans le domaine bancaire et fiscal. Dans un livre aux révélations déroutantes, l'auteur montre comment le Canada a largement contribué à créer les paradis fiscaux des Caraïbes à partir des années 1950, favorisant ainsi de mille manières les détenteurs de fortune et les entreprises cherchant à contourner son système fiscal et ses lois. Sous l'impulsion de banquiers, juristes et hommes politiques canadiens, ces législations se sont graduellement converties en des États de complaisance dont certaines comptent aujourd'hui parmi les plus redoutables du monde. Un ancien ministre canadien des Finances a développé le modèle offshore des Bahamas. Un avocat de Calgary, ancien bonze du parti conservateur, a structuré aux Îles Caïmans des lois rendant opaque le secret bancaire. Le gouvernement du Canada a fait de la Barbade le havre fiscal de prédilection des entreprises canadiennes. Aujourd'hui, le Canada va même jusqu'à partager son siège dans les instances de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international avec un collectif de paradis fiscaux de la Caraïbe britannique et parler en leur nom. De sorte que le Canada se confond au réseau offshore. Inévitablement, le Canada s'est cependant trouvé dominé par ses propres créatures. Le voici donc à Halifax ou à Toronto liant ses destinés avec des institutions des Bermudes, quand le gouvernement fédéral n'en est pas à signer un accord de libre-échange avec le Panama, repaire mondial des narcotrafiquants. Cela, sur fond de rumeur persistante d'une annexion directe au territoire canadien de législations de complaisance telles que les Îles Turques-et-Caïques. Les échappatoires qu'il prévoit au profit des sociétés justifient à l'étranger des délocalisations vers chez lui, exactement comme s'il s'agissait du Luxembourg ou de la Suisse. Tout cela sans compter que dans la constellation des législations de complaisance, le Canada semble avoir fait sa niche du secteur de l'industrie extractive mondiale, 75 % des entreprises minières mondiales ayant élu domicile au pays. Ce livre porte donc sur ces dérives qui, de la fin du XIXème siècle à aujourd'hui, font structurellement du Canada un paradis fiscal. Avec la rigueur qu'on lui connaît et la plume caustique qui le caractérise, Alain Deneault nous invite ici à voir le Canada sous un jour nouveau, et pas nécessairement son plus glorieux. De quoi relativiser cette image d'un Canada bienveillant.
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Alternatives a la globalisation economique
Cavanagh & Mander
- Écosociété
- 17 Novembre 2005
- 9782923165141
Partout dans le monde, les multinationales prennent de l'expansion et tentent d'imposer leur loi : le profit avant tout.
Les conséquences désastreuses de leur domination se font de plus en plus claires : appauvrissement graduel des populations, destruction des cultures locales, bouleversement des écosystèmes, etc. Mais partout dans le monde aussi, des millions de personnes s'opposent à ce type de mondialisation et agissent concrètement pour rendre possible un autre monde dans lequel chaque être humain pourrait trouver les conditions minimales à son épanouissement.
Ce livre, rédigé par l'avant-garde du mouvement altermondialiste, présente un ensemble d'actions immédiatement possibles pour contrer le mouvement de mondialisation néolibérale qu'on nous présente erronément comme irréversible. Tous les domaines y sont abordés : l'eau, les médias, l'énergie, l'agriculture et l'alimentation, les transports... On y montre comment la privatisation est un procédé pervers alors qu'il est possible d'administrer pour le bien commun ; comment aussi les systèmes de production pourraient être différemment organisés pour tenir compte des besoins des petits producteurs.
Le livre appelé à devenir la bible des altermondialistes !
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Les technologies de l'information et de la communication et la nouvelle économie dont elles sont le fer de lance constituent-elles une occasion unique de libération ou un mirage servant les desseins de ceux qui mènent le monde ? Dans Citoyens sous surveillance, François Fortier examine le développement de ces technologies et explore les façons dont elles sont utilisées pour assujettir les travailleurs, manipuler les consommateurs et accroître la prédominance des médias et des entreprises.
L'auteur soutient qu'elles polarisent le pouvoir économique et politique puisqu'elles sont gérées en fonction des intérêts des entreprises et des Etats. Il existe cependant des formes et des utilisations parallèles des technologies de l'information et de la communication qui sont encouragées par les mouvements sociaux progressistes depuis une vingtaine d'années. Dans cette perspective, Fortier propose une nouvelle économie politique de ces technologies, qui faciliterait la démocratie plutôt que d'y faire obstacle.
Ces technologies ne sont pas davantage les produits naïfs d'une science désintéressée que les porteurs déterminés de processus sociaux. Elles sont façonnées par les rapports sociaux actuels, rapports d'exploitation et d'oppression, mais aussi de résistance et de solidarité. Il faudra se débarrasser de beaucoup de mystifications pour découvrir les fondements, les tendances, les enjeux, les luttes et les conséquences de la soi-disant frontière électronique et de sa nouvelle économie.
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