roger chartier
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Sport et civilisation : La violence maîtrisée ?
Eric Dunning, Norbert Elias
- Pluriel
- Pluriel : Sociologie
- 29 Mai 2024
- 9782818507759
Le sport ne cesse d'accroître son influence sur nos loisirs et plus largement sur la société. Comment expliquer son rôle ? A-t-il pour fonction de libérer les tensions que créent les contraintes de la société ? À quoi correspondent les violences des supporters et des hooligans ?
Inscrivant le sport dans la théorie des processus de civilisation, Norbert Elias et Eric Dunning montrent, dans ce livre majeur et très discuté, que le sport moderne n'a plus grand-chose à voir avec les affrontements guerriers et rituels de l'Antiquité ou du Moyen Âge. Aujourd'hui, l'évolution du code des comportements a imposé une diminution de la violence autorisée et permet aux individus de relâcher le contrôle de
leurs émotions en écartant les risques excessifs.
Fondamentalement, l'histoire de chaque sport est donc liée à l'apparition de règlements de plus en plus rigoureux qui ont uniformisé les pratiques sportives dans le but de maîtriser le déploiement ou le spectacle de la violence.
Norbert Elias (1897-1990) est l'un des plus grands sociologues du xxe siècle et l'auteur d'un ouvrage majeur de sociologie historique, paru en deux volumes : La Civilisation des moeurs et La Dynamique de l'Occident. Dans la collection « Pluriel » sont parus, entre autres, Norbert Elias par lui-même, Du temps et Logiques de l'exclusion.
Eric Dunning (1936-2019) est un sociologue britannique, disciple de Norbert Elias, spécialiste de la sociologie du sport, en particulier du hooliganisme.
Traduction de l'anglais par Josette Chicheportiche et Fabienne Duvigneau. -
Les origines culturelles de la revolution francaise
Chartier Roger
- Points
- Points Histoire
- 18 Février 2000
- 9782020398176
Les révolutions ont-elles des origines culturelles ? ce livre en forme d'essai, tout en reconnaissant la dynamique propre de l'événement, s'attache à identifier les innovations et les ruptures qui l'ont rendu possible.
Ce qu'il s'agit, avant tout, de comprendre, est le double paradoxe de la révolution qui connaît le surgissement d'une violence multiple au sein d'une société pourtant largement pacifiée et qui achève un siècle soucieux des plaisirs et des devoirs de l'existence privée par un extraordinaire investissement dans la chose publique.
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Histoire de la lecture dans le monde occidental
Collectif
- Points
- Points Histoire
- 24 Octobre 2001
- 9782020487009
L'acte d'écrire n'est pas simple et il a évolué, du volumen au codex, de l'imprimerie au numérique. On n'a pas toujours lu de la même manière un texte ou plusieurs, un manuscrit ou un livre, rapidement ou attentivement, à voix haute ou en silence, seul ou en public, pour s'instruire ou se distraire...
C'est une sorte de parcours historique des méthodes de lecture et des habitudes de lecteurs que propose ce livre, dans des lieux ou à des moments exemplaires, depuis l'Antiquité grecque.
Avec les contributions de Robert Bonfil, Guglielmo Cavallo, Roger Chartier, Jean-François Gilmont, Anthony Grafton, Jacqueline Hamesse, Dominique Julia, Martyn Lyons, Malcolm Parkes, Armando Petrucci, Paul Saenger, Jesper Svenbro et Reinhard Wittmann.
Traduit de l'anglais et de l'italien par Jean-Pierre Bardos. Traduit de l'allemand par Marie-Claude Auger.
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La main de l'auteur et l'esprit de l'imprimeur ; essais d'histoire de la littérature et du livre
Roger Chartier
- Folio
- Folio Histoire
- 19 Mars 2015
- 9782070462827
Tout comme l'histoire, la littérature est attachée à la résurrection des morts. Souffle inspiré de l'épopée, minutie narrative et descriptive du roman historique, ou bien réincarnation des acteurs de l'histoire sur la scène du théâtre - certaines oeuvres de fiction donnent au passé une présence souvent plus forte que celle proposée par les livres des historiens.
Mais Roger Chartier nous met en garde : lorsqu'il les lit, l'historien ne doit jamais oublier l'historicité de ces oeuvres et leur mode de circulation. Si le XVIIIe siècle fonde la littérature sur l'individualisation de l'écriture, l'originalité des oeuvres et le sacre de l'écrivain, il n'en allait pas du tout de même auparavant : fréquence de l'écriture en collaboration, réemploi d'histoires déjà racontées, lieux communs partagés, formules répétées, ou encore, continuelles révisions et continuations de textes jamais clos.
C'est dans ce paradigme de l'écriture de fiction que Shakespeare a composé ses pièces et que Cervantès a écrit Don Quichotte, à une époque de faible reconnaissance de l'écrivain comme tel : ses manuscrits ne méritaient pas conservation, ses oeuvres n'étaient pas sa propriété et ses livres, dans leur matérialité (ponctuation, divisions internes, paragraphes, etc. qui en fixaient le sens), étaient d'abord l'oeuvre des correcteurs, des typographes et de l'imprimeur. Lecteur des textes littéraires, l'historien se doit plus que jamais de savoir faire la part entre la main de l'auteur et l'esprit de l'imprimeur.
Tout comme l'histoire, la littérature est attachée à la résurrection des morts. Souffle inspiré de l'épopée, minutie narrative et descriptive du roman historique, ou bien réincarnation des acteurs de l'histoire sur la scène du théâtre - certaines oeuvres de fiction donnent au passé une présence souvent plus forte que celle proposée par les livres des historiens.
Mais Roger Chartier nous met en garde : lorsqu'il les lit, l'historien ne doit jamais oublier l'historicité de ces oeuvres et leur mode de circulation. Si le XVIIIe siècle fonde la littérature sur l'individualisation de l'écriture, l'originalité des oeuvres et le sacre de l'écrivain, il n'en allait pas du tout de même auparavant : fréquence de l'écriture en collaboration, réemploi d'histoires déjà racontées, lieux communs partagés, formules répétées, ou encore, continuelles révisions et continuations de textes jamais clos.
C'est dans ce paradigme de l'écriture de fiction que Shakespeare a composé ses pièces et que Cervantès a écrit Don Quichotte, à une époque de faible reconnaissance de l'écrivain comme tel : ses manuscrits ne méritaient pas conservation, ses oeuvres n'étaient pas sa propriété et ses livres, dans leur matérialité (ponctuation, divisions internes, paragraphes, etc. qui en fixaient le sens), étaient d'abord l'oeuvre des correcteurs, des typographes et de l'imprimeur. Lecteur des textes littéraires, l'historien se doit plus que jamais de savoir faire la part entre la main de l'auteur et l'esprit de l'imprimeur.
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Le sociologue et l'historien
Pierre Bourdieu, Roger Chartier
- Agone
- Banc D'essais
- 5 Février 2010
- 9782748901184
Roger Chartier : Il me semble que ton projet est de donner des outils permettant de démonter les mécanismes de domination qui fonctionnent sous les espèces de la division naturelle, normale, ancestrale.
Ce qui, je crois, est assez contraire à une image très stéréotypée de ce travail, qui est pensé comme montrant des contraintes broyant les individus et ne leur donnant aucune place. Pierre Bourdieu : Si je voulais répondre en une phrase à ce que tu viens de dire, je dirais que nous naissons déterminés et nous avons une petite chance de finir libres. Nous naissons dans l'impensé et nous avons une toute petite chance de devenir des sujets.
Ce que je reproche à ceux qui invoquent à tout va la liberté, le sujet, la personne, etc., c'est d'enfermer les agents sociaux dans l'illusion de la liberté, qui est une des voies à travers lesquelles s'exerce le déterminisme. C'est à condition de s'approprier les instruments de pensée, et aussi les objets de pensée que l'on reçoit, que l'on peut devenir un petit peu le sujet de ses pensées; à condition, entre autres choses, de se réapproprier la connaissance des déterminismes.
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L'Histoire en mutation : Lectures
Roger Chartier
- Pu De Bordeaux
- Études Culturelles
- 27 Novembre 2024
- 9791030011210
Ce livre propose une petite bibliothèque des livres d'histoire les plus originaux et novateurs publiés en ces vingt dernières années. Il est un guide des lectures qui permettent de comprendre le façonnement des réalités complexes et souvent contradictoires de notre présent.
En rendant compte d'ouvrages historiques majeurs publiés ces vingt dernières années, ce livre s'attache aux mutations qui ont transformé notre compréhension du passé. Le bilan n'est pas sans préférences, celles dictées par le domaine de recherche de l'auteur. Le privilège donné aux trois premiers siècles de la modernité, entre l'invention de Gutenberg et la Révolution française, n'empêche pas de nouer plusieurs dialogues : entre l'histoire et la critique littéraire ou les sciences sociales, entre les traditions des historiographies européenne et américaine, entre la connaissance du passé et les questions ou inquiétudes du présent. Cet ensemble de textes qui en présentent d'autres est ainsi une invitation à la lecture des livres recensés ou préfacés, qui ont bousculé nos certitudes et frayé les nouveaux chemins du savoir. -
Cartes et fictions (XVIe-XVIIIe siècle)
Roger Chartier
- College De France
- 14 Avril 2022
- 9782722605855
Bilbo le Hobbit, les Chroniques de Narnia et Le Seigneur des anneaux ont habitué leurs lecteurs à rencontrer dans le livre une ou plusieurs cartes des territoires qu'ils décrivent. En allait-il de même pour les lecteurs des fictions de la première modernité, entre les XVIe et XVIIIe siècles ? L'introduction de cartes n'allait pas de soi. Leur impression augmentait le coût des ouvrages, et la capacité des mots à produire des images mentales les rendait inutiles. Néanmoins, les cartes apparurent dans les oeuvres d'imagination.
Initiée avec les cartes des itinérances de don Quichotte et menant jusqu'aux éditions vénitiennes d'oeuvres de L'Arioste et de Pétrarque, cette enquête s'est principalement attachée à deux généalogies. La première, anglaise, donne à voir les périples d'un voyageur imaginaire présenté comme bien réel : elle conduit des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift à L'Utopie de Thomas More. La seconde, française et allégorique, a pour origine la Carte de Tendre, insérée dans la Clélie de Mademoiselle de Scudéry, et inclut les cartes galantes ou polémiques qui l'ont imitée. Selon les époques et les lieux, les cartes des fictions ont assumé divers rôles. Elles ont représenté des mondes à l'envers, satiriques, critiques ou utopiques ; elles ont brouillé la distinction entre le monde du livre et celui du lecteur ; elles ont nourri la raison et les rêves, au-delà même de la lettre du texte.
Cheminant d'oeuvre en oeuvre, Roger Chartier offre dans cet essai une nouvelle approche de la mobilité des fictions et de leurs interprétations. -
Éditer et traduire : mobilité et matérialité des textes (XVIe-XVIIIe siècles)
Roger Chartier
- Le Seuil
- Hautes Études
- 20 Mai 2021
- 9782021473896
Notre monde devient chaque jour plus global et, pourtant, il n'est pas doté d'une langue universelle. Traduire est donc une nécessité pour que les destins partagés ne soient pas, en fait, des histoires cloisonnées. De là, l'importance des études portant sur la traduction et sur son envers, l'intraduisible. Elles permettent de dissiper les illusions anachroniques qui oublient la très grande inégalité entre les langues qui sont traduites et celles qui traduisent. Shakespeare connaissait Don Quichotte, mais Cervantes ne savait rien du dramaturge anglais. L'histoire des traductions doit s'écrire dans la tension entre l'hospitalité langagière, qui accueille l'autre, et la violence, qui le prive de ses propres mots. Ce livre voué à la première modernité, entre XVIe et XVIIIe siècle, s'attache d'abord aux mots eux-mêmes : ainsi, « sprezzatura » chez Castiglione ou « To be, or not to be » chez Shakespeare. Mais il montre aussi que la traduction ne se limite pas à faire passer un texte d'une langue à une autre. La modification des formes de publication transforme des oeuvres dont la langue reste inchangée. C'est en ce sens que l'édition peut être considérée comme une modalité de traduction et que se trouvent ici associées la matérialité des textes et la mobilité des oeuvres.
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Tant de choses à savoir ; comment maîtriser l'information à l'époque moderne
Ann Blair
- Le Seuil
- L'Univers Historique
- 5 Mars 2020
- 9782021308471
Comment classer, trier, choisir quand il apparaît évident que l'accroissement de la production des connaissances et la capacité de les faire circuler débordent de beaucoup notre capacité à l'appréhender ?
Cette question, qui angoisse nombre de nos contemporains, n'est pas nouvelle. Il fut un temps, au XVIe siècle, où les humanistes ont ressenti avec acuité cette accélération du temps qui les mettait en demeure d'assimiler une masse incontrôlable de connaissances. Aux formes scolastiques d'organisation des informations présentes dans l'encyclopédisme médiéval s'ajoutèrent alors des méthodes inédites de traitement de l'information en lien avec la diffusion de l'imprimerie. C'est à l'histoire matérielle et sociale de ces nouvelles techniques de tri, d'indexation et de consultation qu'invite le livre d'Ann Blair.
Regorgeant d'histoires, de personnages, de situations, Tant de choses à savoir peut se lire comme un catalogue foisonnant et vivant de récits d'aventuriers du savoir. Ann Blair mène ainsi une véritable histoire matérielle de la culture, au ras des documents qui sont en somme les vestiges de l'activité de pensée de ces découvreurs de l'humanisme de la Renaissance.
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Inscrire et effacer ; culture écrite et littérature (XIe-XVIIIe siècle)
Roger Chartier
- Le Seuil
- Hautes Études
- 15 Avril 2005
- 9782020815802
Quelle relation y a-t-il entre la création littéraire et les procédés permettant la réalisation matérielle des oeuvres ? À travers une série d'exemples empruntés à la littérature mondiale, de Cervantès à Diderot, Roger Chartier montre comment la matérialité du processus d'écriture ou de publication à une époque donnée fait souvent retour dans les oeuvres elles-mêmes : Don Quichotte visite une imprimerie ; Cyrano de Bergerac, dans les États et empires de la Lune et du Soleil, met en scène le récit de sa propre publication manuscrite, etc. S'emparant des objets ou des pratiques propres à la culture écrite de leur temps, les auteurs de ces oeuvres y ont puisé des ressourc es esthétiques procédés poétiques, ressorts dramatiques ou inventions narratives.
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Au bord de la falaise : L'histoire entre certitudes et inquiétude
Roger Chartier
- Albin Michel
- 15 Avril 2009
- 9782226187123
Alors que les historiens sont amenés à une remise en cause radicale de leurs certitudes, les uns trouvent refuge dans un retour à l'érudition et à l'archive, les autres sont tentés de renoncer à la dimension de connaissance inscrite au coeur de leur discipline. Entre science et fiction, l'histoire chemine « au bord de la falaise ». Selon quels critères peut-elle être tenue pour une reconstruction valide de la réalité passée, sachant que le respect des règles traditionnelles n'est plus une garantie suffisante ? Convaincu que la fameuse « crise » de l'histoire constitue non pas une impasse, mais un appel pressant à la refondation, Roger Chartier éclaire, dans un dialogue constant avec les autres sciences humaines, et par sa relecture des oeuvres de Michel de Certeau, Michel Foucault ou Louis Marin, l'intention de vérité qui traverse le propos des historiens.
Publié pour la première fois en 1998, cet essai a marqué une étape importante dans la réflexion historiographique. Il est prolongé, dans cette nouvelle édition, par un long chapitre qui fait le point, dix ans après : le diagnostic de Roger Chartier n'est plus le même, et les défis que doit relever l'histoire sont autres. -
Cardenio entre Cervantès et Shakespeare ; histoire d'une pièce perdue
Roger Chartier
- Gallimard
- Nrf Essais
- 25 Août 2011
- 9782070123872
Historien, Roger Chartier est né en 1945. Il est spécialiste de l'histoire du livre, de l'édition et de la lecture. Depuis 2006, il est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Ecrits et cultures dans l'Europe moderne ». Il anime également l'émission Les Lundis de l'Histoire sur France Culture.
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Après Gutenberg, toute la culture d'Occident se trouve transformée par la possibilité de reproduire l'écrit plus vite et moins cher. De là, un changement d'échelle dans la circulation des textes, présents dans l'intimité comme sur la place publique, maniés pour la foi ou le plaisir, le savoir ou le pouvoir. De là, également, des pratiques inédites, des habitudes neuves qui constituent une véritable " culture de l'imprimé ". Elle est au coeur de ce livre qui s'attache aux plus humbles des produits des presses (du placard au livret), aux plus répandus des genres typographiques (la vie de saint, le livre d'heures, l'occasionnel, le livre bleu), aux plus communes des lectures.Inscrits dans le rituel religieux, supports de la polémique politique ou de l'exhibition du pouvoir, porteurs d'histoires édifiantes ou terrifiantes, ces objets imprimés, où l'image souvent accompagne le texte, dont la lecture souvent est faite à haute voix, habitent durablement la culture du plus grand nombre. C'est leurs emplois multiples, entre le temps des incunables et celui du journal quotidien, que cet ouvrage tente de comprendre.Les auteurs: Alain Boureau, maître de conférences à l'I.U.T. de Bourges; Roger Chartier, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales; Marie-Elisabeth Ducreux, chargée de recherches au C.N.R.S.; Christian Jouhaud, chargé de recherches au C.N.R.S.; Paul Saenger, conservateur à la New-berry Library de Chicago; Catherine Velay-Vallantin, chef de travaux à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.
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Le temps du "Quichotte"
Roger Chartier, Pierre Vilar
- Editions De La Sorbonne
- Tires A Part
- 17 Octobre 2019
- 9791035103330
Extrait d'une revue ou d'un ouvrage relié à part en un petit livret. Destiné habituellement à faire connaître un article récemment publié, la collection détourne l'usage et la fonction du tiré à part pour inviter à la (re)découverte d'un texte. En lieu et place du traditionnel mot d'accompagnement de l'auteur, Roger Chartier partage ici, dans une courte présentation, son expérience de lecture de: « Le temps du "Quichotte" » de Pierre Vilar.
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Fortunatus : itinéraire d'un roman protestant dans la librairie des XVIIe et XVIIIe siècles
Catherine Velay Vallantin
- Classiques Garnier
- Lire Le Xviie Siècle ; Romans, Contes Et Nouvelles
- 7 Juin 2023
- 9782406147237
Depuis sa parution à Augsbourg en 1509, le roman Fortunatus accompagna les conquêtes territoriales et idéologiques de la Réforme. Au xviie siècle, les traducteurs et les imprimeurs de Londres s'accordèrent aux chefs de guerre huguenots pour se réapproprier Fortunatus et tisser un récit de propagande religieuse et d'opposition politique.
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Foucault aujourd'hui ; acte des neuvièmes rencontres ina-sorbonne
Roger Chartier, Didier Eribon
- L'HARMATTAN
- Les Medias En Actes
- 1 Octobre 2006
- 9782296014084
L'ouvrage rassembles les actes des neuvièmes rencontres Ina-Sorbonne, qui se sont tenues le 27 novembre 2004. Réunissant des intervenants prestigieux autour de la figure et de l'héritage philosophique de Michel foucault, elles furent l'occasion de vifs débats, sur des thèmes actuels comme les intellectuels et la télévision, la notion d'archive, l'usage de la parole, le dire vrai, mais aussi d'un témoignage émouvant d'Hélène Cixous.
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Maîtres et secrétaires (XVIe - XVIIIe siècles) ; l'exercice du pouvoir dans la France d'Ancien Régime
Nicolas Schapira
- Albin Michel
- 30 Septembre 2020
- 9782226453051
Secrétaire, secrétariat : une figure aujourd'hui omniprésente, une présence qui va de soi. Il fut un temps où le secrétaire était un domestique, un intime, gardien des secrets et des affaires privées de son maître.
L'enquête de Nicolas Schapira met en lumière l'apparition de ce couple, où l'un décide tandis que l'autre conseille, écrit, et tient mémoire. C'est entre Renaissance et âge des Lumières, au moment où le papier devient le support de toute décision, que paraît ce personnage nouveau, pouvant être simple scribe comme conseiller des princes, reconnu pour son expertise. Quelle que soit sa condition, le secrétaire est une silhouette de l'ombre : des traités sont écrits pour louer son action et ses compétences, mais les contemporains dénoncent son influence excessive et son ubiquité.
Associant les méthodes de l'histoire et des sciences sociales, ce livre raconte l'ascension d'un groupe qui ne s'identifiait ni à un métier ni à un statut, mais dont le pouvoir s'accrut à mesure que l'État se construisait sous l'Ancien Régime et qu'il pénétrait progressivement toutes les strates de l'administration, jusqu'à nos jours.Agrégé et docteur en histoire, Nicolas Schapira est professeur d'histoire moderne à l'Université Paris Ouest Nanterre. Il est l'auteur, notamment, de Un professionnel des lettres au XVIIe siècle. Valentin Conrart : une histoire sociale, Champ Vallon, 2003 ; et (en collaboration) de Histoire Littérature Témoignage. Écrire les malheurs du temps, Gallimard, 2009. -
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La Correspondance : Les usages de la lettre au XIXe siècle
Roger Chartier
- Fayard
- 4 Avril 1991
- 9782213024547
Le XIXe siècle est un temps décisif pour la correspondance en raison des progrès de l'alphabétisation et du désenclavement économique et social qui multiplie les circonstances où écrire une lettre est une obligation. Ce livre se veut donc exploration d'une pratique qui devient ordinaire, l'écriture d'une lettre, et qui institue une manière nouvelle de penser et vivre le lien social.Pour la comprendre, notre démarche propose plusieurs étapes. La première vise à mesurer et à expliquer, grâce à l'immense enquête menée en 1647 par l'Administration des Postes, les inégalités de la pratique épistolaire. Puis vient, conduite dans la longue durée, à partir du Moyen Age, l'étude de l'invention et de l'imposition de la norme épistolaire et celle des secrétaires, présents dans la librairie de colportage au XVIIe et XVIIIe siècle, édités en masse au XIXe siècle. Après avoir analysé les représentations de la lettre, écrite ou reçue, dans les récits de vie "populaires" du XIXe siècle, le livre s'achève avec l'étude de trois ensembles de lettres, illustrant des situations très contrastées; la correspondance intime, secrète, féminine; la lettre adressée au journal _ en l'occurrence celui des employés de la Poste _; le tout-venant du courrier tel que le révèle l'échantillon des lettres conservées pour leur marque ou leur timbre au Musée de la Poste à Paris.Des mesures aux modèles, des représentations aux traces, tel est le cheminement de cette enquête qui espère éclaire l'entrée en écriture de toute une société.Les auteurs: Alain BOUREAU, directeur d'études à l'EHESS; Roger CHARTIER, directeur d'études à l'EHESS; Cécile DAUPHIN, ingénieur d'études au CNRS; Jean HEBRAND, chargé de recherche au Service d'histoire de l'éducation, INRP/CNRS; Pierrette LEBRUN-PEZERAT, chef de travaux à l'EHESS; Anne MARTIN-FUGIER; Danièle POUBLAN, ingénieur d'études à l'EHESS.
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Histoire de la lecture. Un bilan des recherches
Roger Chartier
- Institut Memoires De L'Edition Contemporaine
- In Octavo
- 5 Octobre 2004
- 9782908295252
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Identites d'auteur dans l'antiquite et la tradition europeenne
Claude Calame, Roger Chartier
- MILLON
- Horos
- 27 Avril 2004
- 9782841371655
Quelles sont les formes assumées par les textes grecs et latins pour permettre leur assignation à un auteur particulier et à quoi correspondent dans l'Antiquité les modalités textuelles et institutionnelles de la fonction-auteur telle que l'a définie Michel Foucault ? Les réponses apportées à ces deux questions sont précisées dans la confrontation comparative avec d'autres traditions littéraires, au cours du Moyen Âge européen, à la Renaissance, au XVIIIe siècle.
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Die kulturellen Ursprünge der Franzäsischen Revolution
Roger Chartier
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 4 Mars 1996
- 9782735105649
Ouvrage paru en français sous le titre Les origines culturelles de la Révolution française (Éditions du Seuil, 1990).
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L' Europe et le livre : Réseaux et pratiques du négoce de librairie (XVIe-XIXe siècle)
- Klincksieck
- 1 Avril 1996
- 9782252030219
« D'un côté, le commerce du livre peut seul porter la constitution d'un marché des textes et des jugements. Il est une condition nécessaire pour que puissent se construire une sphère publique littéraire et un usage critique de la raison. D'un autre côté, du fait de ses lois propres, la librairie soumet la circulation des oeuvres à des contraintes et à des fins qui ne sont en rien semblables à celles qui ont gouverné leur écriture. Entre ces deux exigences, la tension n'est pas aisément résolue. Mais c'est elle qui fait que l'histoire du commerce du livre n'est pas seulement un chapitre d'histoire économique, mais aussi le lieu aigu d'une réflexion sur les trajectoires culturelles les plus fondamentales » (Extrait de la Postface de Roger Chartier).