Les coups de coeur de vos libraires
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Eddie et Nora Bauer forment un jeune couple flamboyant. À la tête d'un grand cabinet de conseil, Eddie assure à sa famille un train de vie très confortable. Quant à Nora, elle se partage entre la création de bijoux et l'éducation de Leni, adolescente promise à une brillante carrière d'athlète depuis qu'elle a été repérée par le charismatique entraîneur Jonah Sow. L'avenir semble sourire à ces heureux du monde jusqu'au jour où Eddie apprend que son associé l'a trahi, conduisant le cabinet à la faillite. Ruiné, il fait le choix de ne rien dire à Nora, ni à Leni, et multiplie les mauvaises décisions. Tandis que l'atmosphère familiale se dégrade, d'étranges phénomènes se produisent : des bêtes sauvages hantent les rues, des incendies rongent les collines voisines, de violentes bourrasques surprennent les habitants. Une menace plane sur la famille Bauer comme sur la ville. Dans ce roman haletant, Valérie Tong Cuong interroge nos choix de vie et nos renoncements à l'heure où tout vacille. Avec force et sensibilité, elle nous rappelle que les pires bouleversements permettent quelquefois à l'être humain de s'affranchir de ses peurs les plus profondes et de conquérir sa liberté.
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« Tu verras avec une fille, c'est plus facile. » C'est avec ces mots qu'on a voulu me rassurer, il y a 18 ans, quand j'ai annoncé le sexe de mon bébé à venir. Ça ne m'a ni surprise ni dérangée. Je me sentais davantage capable avec un enfant de mon espèce et n'en ai pas saisi les conséquences. Une fille, c'est « plus facile », mais facile à quoi, pour qui, et pourquoi ?
Je pensais, les toutes premières années, qu'il n'y avait rien de plus dur qu'être privée de sommeil et de temps pour moi. C'est faux. Tenir éloignée une Gosse qui devient une femme de tous les désastres liés à son genre est bien plus éprouvant. Même - surtout ? - si l'on se targue d'être féministe et d'avoir pour la nouvelle génération de grands desseins réparateurs.
La Gosse, ma fille, a grandi et creusé l'écart qui nous sépare. Elle s'élance, je me tasse. Elle veut arpenter la ville et le monde, je ne cours même plus pour attraper le bus. Elle pleure devant Sex Education, sur Netflix, moi pendant les pubs pour les conventions obsèques. La Gosse est de moins en moins gosse. Ni facile, ni difficile (même si elle est objectivement un peu chiante, parfois). Au moins, j'ai retrouvé le sommeil, sauf quand elle sort le soir.
N.D.
Comment être nostalgique de l'enfance de son enfant sans la figer ? Comment la prémunir de la violence des hommes sans la cloitrer ? Comment lui conter ses romances calamiteuses sans la décourager d'oser l'amour ? Comment la regarder se faire belle quand on vient tout juste de faire le choix de renoncer, avec soulagement et les cheveux sales, à se rendre désirable ?
Nadia Daam passe au crible épreuves, questions, doutes et moments tendres. La chronique espiègle d'une famille d'aujourd'hui, ou l'odyssée drôle et douce d'une mère tentant de comprendre cette étrange personne : sa fille adolescente. -
À Alger, dans les années 60, la narratrice savoure le bonheur de l'éternel présent, propre à l'enfance. Sa mère est française, son père algérien, elle appartient à l'une de ces familles dont les femmes ont épousé en pleine guerre des Algériens venus étudier en France et les ont suivis dans le pays à reconstruire, avec pour horizon l'avenir radieux de l'Algérie indépendante, où chacun trouverait enfin sa place.
À peine se demande-t-elle pourquoi leurs petits voisins les traitent, elle et ses soeurs, de « filles de la Française » ; pourquoi son père ne parle arabe que dans la rue ; et pour quelle raison la cousine Anissa se méfie tant de ces « oiseaux des Français » dont sa voisine pied-noir lui a confié la garde au moment de son départ précipité.
Devenue adulte, alors que l'utopie d'une société plurielle a disparu, la jeune femme, désormais installée en France, scrute ses souvenirs. Elle cherche à comprendre le décalage entre l'histoire officielle et son intuition profonde qu'existe un autre pays, où cohabitent véritablement époques et communautés. Et nous entraîne dans son « labyrinthe Algérie », avec pour fil les destinées de ces femmes qui, depuis toujours, ont tissé ensemble le passé et le présent, se transmettant des savoirs sur les plantes, la terre, les animaux, les étoffes ou la nourriture.
Dans l'entrelacs des émotions, des sensations et des confidences chuchotées émerge la possibilité d'une identité partagée, et c'est toute la beauté de ce premier roman des origines que de l'interroger avec tant de subtilité. -
Nous ne sommes peut-être que la moitié de l'humanité, mais nous l'avons créée tout entière.
" Nous ne sommes peut-être que la moitié de l'humanité, mais nous l'avons créée tout entière ; donc nos peurs, nos réflexions, nos déchirures ont droit de cité au sein des livres. En nous efforçant
de faire entrer la maternité en littérature, nous lui donnons, j'espère, la place qu'elle mérite. "
Avec leur style, leur langue, le rythme propre à chacune, sept autrices d'aujourd'hui nous plongent au coeur de la puissance et des tempêtes de la maternité. -
Ce livre, elle pensait l'appeler La Colline. Dominique Sigaud avait tout noté dans un carnet lorsqu'elle était à Bisesero, en 1994. Journaliste indépendante sans autre nom que le sien sous lequel se ranger, elle fut l'une des rares femmes à couvrir le génocide des Tutsis au Rwanda. Vingt-cinq ans plus tard, les mots, elle les retrouvait, intacts, comme elle les avait agencés sur les pages pour organiser le chaos du monde, pour raconter les massacres et les assassins ivres d'alcool et de sang. Mais le récit ne s'écrivait toujours pas. La colline où toute l'horreur du génocide s'était écrite n'était pas le lieu central comme elle le pensait. Le lieu central, il lui a fallu trente ans pour comprendre que c'était le corps de cette jeune femme, croisée dans une boîte de nuit.
Réflexion sur la mémoire, le traumatisme et l'écriture, Perdre la main interroge la posture singulière du témoin, lorsque, sans être une victime directe, il est pris dans l'étau des événements. Tout en racontant ses doutes et ses blocages, Dominique Sigaud explore les possibilités de la langue et du corps confrontés à la catastrophe. -
A la fin de l'été, sur les plages de Long Island qui bordent les belles demeures d'Américains aisés, une jeune femme joue un rôle pour obtenir ce qu'elle veut...
L'été touche à sa fin à Long Island, et Alex n'est plus la bienvenue. Un faux pas lors d'un dîner et Simon, l'homme plus âgé chez qui elle habitait, la raccompagne à la gare et lui paye un billet retour pour New York. Sans ressources, avec pour toute possession un téléphone qui a pris l'eau et ce don qu'elle a d'orienter à sa guise les désirs des autres, Alex décide de rester à Long Island, dans ce monde très fermé où elle n'a pas sa place. Elle passe la semaine à errer, d'une rencontre à l'autre, de villas luxueuses en plages privées - prenant garde à ne jamais rien dévoiler d'elle, ni de son passé - refusant d'en rester là : Simon sera sans doute content de la voir arriver à sa fête du Labor Day... -
Franklin Starlight a tout juste seize ans lorsqu'Eldon, son père ravagé par l'alcool, le convoque à son chevet et lui demande de l'emmener là où on enterre les guerriers. Commence un voyage d'initiation et de résilience dans le coeur sauvage de la Colombie britannique.
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Considérée comme la pionnière du nature writing, Nan Shepherd livre le récit de ses voyages au coeur des montagnes écossaises de Cairngorm. Là-bas, les hivers sont rudes, les conditions de vie précaires. Et pourtant, c'est un monde à couper le souffle que décrit Nan Shepherd de sa prose poétique et exaltée : les rivières, la neige, la faune et la flore... Elle explore les résonnances du coeur humain et du paysage, s'affronte à la grandeur souvent terrifiante de la montagne, et nous convie à contempler l'âme du monde déployée sous nos yeux.
Écrit en 1940, ce chef-d'oeuvre méditatif et envoûtant sur les beautés de la nature est devenu un classique incontournable du genre. -
Pleurer au supermarché
Michelle Zauner
Coup de coeur- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 2 Mai 2024
- 9782267048919
Michelle Zauner vit à Philadelphie et jongle entre trois jobs alimentaires et un groupe de rock dont la carrière ne décolle pas quand elle apprend que sa mère est malade. Elle rentre alors dans l'Oregon pour l'accompagner dans son combat contre le cancer, et pour essayer de rattraper le temps perdu. Car Michelle a été une adolescente rebelle, ne se sentant jamais à la bonne place, et fuyant cette figure maternelle qui incarne l'exigence mais aussi la culture coréenne, si proche et si lointaine. Le souvenir des étés passés dans le pays natal de sa mère, et celui de la passion avec laquelle cette dernière cuisinait et mangeait, vont aider Michelle à surmonter son chagrin, à trouver un chemin vers l'apaisement.
Michelle Zauner évoque avec une grande simplicité le deuil qu'elle a traversé, et toutes les complexités de l'amour entre une mère et sa fille. Elle consacre surtout des pages inoubliables au plaisir gastronomique pour nous rappeler que nous sommes aussi ce que nous mangeons. Un livre qui ne ressemble à aucun autre. -
Londres, 1950. Antonia et Conrad Fleming donnent un dîner pour les fiançailles de leur fils Julian, chez eux, dans le quartier chic de Campden Hill Square. Derrière les apparences policées d'une soirée mondaine, Antonia mesure, à quarante-trois ans, l'échec de son propre mariage. Londres, 1942. Mrs Fleming retrouve son époux pendant une permission. Saint-Tropez, 1937. Écourtant ses vacances en famille, Conrad s'échappe pour retrouver sa maîtresse. Paris, 1927. Antonia, dès sa lune de miel, commence à deviner l'emprise étouffante et sarcastique qu'exercera sur elle son mari. Sussex, 1926. À dix-neuf ans, Antonia, pour échapper à la jalousie de sa mère et à la passivité de son père, n'a qu'une hâte : se marier... La Longue-vue, si singulier par sa facture, possède le charme de ces oeuvres où l'on voit une vie entière se déployer. On retrouve toute la virtuosité d'Elizabeth Jane Howard dans ce qui n'est que son deuxième roman, sur les illusions perdues d'une femme observant à la longue-vue sa vie écoulée.
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Je pleure encore la beaute du monde
Charlotte McConaghy
- Gaia
- Litterature Etrangere Gaia
- 7 Février 2024
- 9782330186470
Inti Flynn, une jeune biologiste, arrive en Ecosse pour diriger une équipe de scientifiques chargés de réintroduire le loup dans les Highlands. Ses efforts pour réensauvager la nature meurtrie se heurtent rapidement à l'hostilité des locaux, inquiets pour leur sécurité et celle de leur bétail. Quand elle découvre le corps atrocement mutilé d'un éleveur quelques jours après avoir relâché les premiers loups dans la forêt, Inti comprend que les coupables seront vite désignés. Sans réfléchir, elle fait disparaître le cadavre. Mais si les loups n'ont rien à voir avec tout ça, quel monstre rôde donc dans les forêts ?
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Baumgartner
Paul Auster
Coup de coeur- Actes Sud
- Litterature Anglo-Americaine
- 6 Mars 2024
- 9782330188757
Pour Sy Baumgartner, 71 ans, auteur et professeur de philosophie, la vie n'a plus la même saveur depuis la mort de son épouse Anna, disparue neuf ans plus tôt. Suivant le fil de ses pensées, le roman se déploie en spirales de souvenirs et de réminiscences, de leur rencontre à New York en 1968 à leur relation passionnée quarante années durant, en passant par la jeunesse de Baumgartner à Newark et la vie de son père d'origine polonaise, couturier et révolutionnaire raté.
Baumgartner revisite toutes les périodes de sa vie dans un subtil enchevêtrement de temporalités, et fait naître une question : pourquoi se souvient-on de certains moments et pas d'autres ? Un roman traversé par les forces de l'amour et de la perte, étonnamment lumineux. Excursion dans le grand palais de la mémoire. -
Le royaume enchanté
Russell Banks
- Actes Sud
- Litterature Anglo-Americaine
- 3 Janvier 2024
- 9782330185374
En 1971, Harley Mann revisite son enfance et raconte l'installation de sa famille dans les marécages de Floride, à quelques encâblures de ce qui allait devenir Disney World, pour rejoindre une communauté de shakers - utopiste, pieuse, abstinente. Au coeur de son récit, l'amour interdit du garçon qu'il était et d'une jeune femme nommée Sadie, qui conduira la communauté à la perte et à la destruction. Une éblouissante tapisserie entremêlant amour et foi, mémoire et imagination, qui interroge ce que signifie regarder en arrière et accepter sa place dans l'histoire.
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Ni loup ni chien est un road-trip qui nous emmène au coeur du Dakota américain d'aujourd'hui.
Préface de Robert Plant Illustrations de Baudoin Dan, un vieil Indien lakota, veut écrire un livre sur son histoire et celle de son peuple. Pour ce faire, il contacte l'écrivian Kent Nerburn. Tout au long de l'expédition, qui les mène des villes délabrées des réserves indiennes jusqu'au monument historique érigé en l'honneur de Sitting Bull en passant par les prairies infinies du Dakota, Dan se livre. Tantôt incité par la situation, tantôt par un lieu, un acte ou une parole, il tisse son histoire et celle de son peuple avec une verve étonnante. Empreints de spiritualité et de douleur, mais aussi d'humour, ces récits se situent à la frontière littéraire entre les mémoires, la philosophie et l'anthropologie.
Ni loup ni chien, qui retrace le destin d'un vieil Indien lakota et de ses ancêtres, est une histoire à la fois intime et universelle revenant sur la façon - douloureuse, vorace et violente - dont les États-Unis se sont construits, histoire racontée avec simplicité, honnêteté, rage et humour. Ce n'est pas un livre sur la spiritualité indienne - même s'il en est pétri - mais bien un dialogue véridique, fougueux et réconciliateur, dont Robert Plant, l'un des membres du groupe Led Zeppelin et grand voyageur, clame qu'il en a fait son " compagnon pour comprendre les États-Unis d'hier et d'aujourd'hui ". -
Le banquet des Empouses
Olga Tokarczuk
- Noir Sur Blanc
- Litterature Etrangere
- 1 Février 2024
- 9782882508669
En septembre 1912, lorsqu'il arrive au sanatorium de Görbersdorf, dans les montagnes de Basse-Silésie, le jeune Wojnicz espère que le traitement et l'air pur stopperont la maladie funeste qu'on vient de lui diagnostiquer : tuberculosis. À la Pension pour Messieurs, Wojnicz intègre une société exclusivement masculine, des malades venus de toute l'Europe qui, jour après jour, discutent de la marche du monde et, surtout, de la « question de la femme ». Mais en arrière-plan de ce symposium des misogynies, voici que s'élève une voix primordiale, faite de toutes les voix des femmes tant redoutées...
Hypersensible, malmené par un père autoritaire, Wojnicz veut à toute force étouffer son ambiguïté et dissimuler aux autres ce qu'il est ou redoute de devenir. Pourtant, une mort violente, puis le récit d'autres événements terribles survenus dans la région, vont le conduire à sortir de lui-même. Alors qu'il est question de meurtres rituels et de sorcières ayant trouvé refuge dans les forêts, notre héros va marcher au-devant de forces obscures dont il ne sait pas qu'elles s'intéressent déjà à lui. -
Mars 2020. L'épidémie de Covid s'étend à travers le monde et les populations sont appelées à se confiner. Sacha Senderovski, écrivain, sa femme Macha, psychiatre, et leur fille adoptive Natacha, enfant précoce obsédée par la K-pop, accueillent un groupe d'amis dans leur maison de campagne sur les bords de l'Hudson. Dans ce cadre idyllique, la troupe hétéroclite constituée d'intellectuels citadins de diverses origines va se trouver ébranlée par les vicissitudes d'une retraite forcée qui servira pour chacun de révélateur.
Avec Très chers amis, Gary Shetyngart signe l'un de ses romans les plus drôles. Un huis clos entre la comédie à l'américaine et le roman russe, où se nouent intrigues amoureuses, rapprochements et trahisons. -
On m'appelle Demon Copperhead
Barbara Kingsolver
- Albin Michel
- Terres D'amerique
- 31 Janvier 2024
- 9782226478375
« Déjà, je me suis mis au monde tout seul. Ils étaient trois ou quatre à assister à l'événement, et ils m'ont toujours accordé une chose : c'est moi qui ai dû me taper le plus dur, vu que ma mère était, disons, hors du coup. »Né à même le sol d'un mobil-home au fin fond des Appalaches d'une jeune toxicomane et d'un père trop tôt disparu, Demon Copperhead est le digne héritier d'un célèbre personnage de Charles Dickens. De services sociaux défaillants en familles d'accueil véreuses, de tribunaux pour mineurs au cercle infernal de l'addiction, le garçon va être confronté aux pires épreuves et au mépris de la société à l'égard des plus démunis. Pourtant, à chacune des étapes de sa tragique épopée, c'est son instinct de survie qui triomphe. Demon saura-t-il devenir le héros de sa propre existence ? Comment ne pas être attendri, secoué, bouleversé par la gouaille, lucide et désespérée, de ce David Copperfield des temps modernes ? S'il raconte sans fard une Amérique ravagée par les inégalités, l'ignorance, et les opioïdes - dont les premières victimes sont les enfants -, le roman de Barbara Kingsolver lui redonne toute son humanité. L'auteur de L'Arbre aux haricots et des Yeux dans les arbres signe là un de ses romans les plus forts, couronné par le prestigieux prix Pulitzer et le Women's prize for fiction.« C'est là une magnifique démonstration de l'art de la narration. La voix de Demon sonne juste et ses péripéties aussi. » Stephen King« Un David Copperfield des Appalaches ... Demon Copperhead réimagine le roman de Dickens dans une Amérique rurale moderne confrontée à la pauvreté et à la crise des opioïdes ... Le roman de Kingsolver vous emporte avec autant de force que l'original. » The New York Times
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Solvej Balle a passé une vingtaine d'années à travailler sur le chef-d'oeuvre de sa vie, Le volume du temps. Ce grand projet de littérature fantastique est rapidement devenu un phénomène au Danemark, puis dans le monde entier. Récompensé par le plus grand prix littéraire des pays nordiques en 2022, le Nordic Council Literature Prize, et traduit dans plus de vingt langues, cette extraordinaire série en sept volumes raconte l'histoire de Tara Selter - pour qui le temps s'est arrêté un 18 novembre.
Dans ce premier tome, Tara Selter se réveille à Paris. Antiquaire spécialiste de livres anciens, elle était venue dans la capitale pour examiner un ouvrage rare. Mais en sortant de sa chambre d'hôtel le lendemain matin, elle n'en croit pas ses yeux : les mêmes gens que la veille se ruent dans la salle du petit déjeuner, elle découvre la même édition du journal lorsqu'elle l'ouvre en buvant son café. Et cela recommence le jour suivant, et le jour d'après. Elle réalise qu'elle est bloquée le 18 novembre. Quand elle décide de rentrer chez elle dans le nord de la France, Tara découvre alors que son mari Thomas vit lui aussi ce « jour sans fin », mais sans avoir conscience de cette infinie répétition. Les jours passent et Tara cherche à comprendre pourquoi elle est la seule à avoir conscience d'être ainsi piégée.
Lassée d'avoir à expliquer chaque jour à son mari cette boucle temporelle, Tara décide de s'installer dans la chambre d'amis alors qu'il la croit à Paris. Elle découvre alors une étonnante liberté qui lui permet de questionner en profondeur son couple, son foyer, et le sens de l'histoire. Mais après plusieurs mois de vie répétée et à l'aube de la 366ème journée maudite, le vrai 18 novembre de l'année suivante, tout pourrait-il enfin rentrer dans l'ordre ?
Le volume du temps est une incroyable aventure aux frontières de la raison. En mettant au défi le temps, Solvej Balle nous pousse à réfléchir aux dangers et à la beauté d'une vie ritualisée, à la nature humaine lorsque celle-ci n'a pas pour horizon que la monotonie du quotidien. Une grande enquête existentielle et le premier tome d'une saga palpitante.
Traduit du danois par Terje Sinding -
Douze nouvelles audacieuses et cruelles par la maîtresse du genre.
Une adolescente est tourmentée par sa soeur jumelle, qui grandit sous la forme d'une excroissance crânienne et s'efforce de prendre sa place ; une mère passe des heures à surveiller son nourrisson à travers un babyphone vidéo, jusqu'à l'obsession ; pourtant décidée à séduire son mentor, une brillante étudiante tombe en disgrâce ; des lycéennes créent un savant dispositif pour se venger de prédateurs sexuels ; une femme harcelée par un anonyme fait l'erreur de se confier à un ancien amant : les personnages de ce recueil de douze nouvelles, toutes plus troublantes et cruelles les unes que les autres, sont confrontés à une réalité mouvante et se livrent à de périlleuses manoeuvres.
Joyce Carol Oates explore avec un brio renouvelé la complexité du lien filial et la solitude des mères, les rapports de force entre les êtres et les aléas de la vie, ou imagine l'effondrement prochain de nos sociétés. Chacune de ces histoires agit comme un miroir grossissant de notre époque. En créant des mondes d'obsession érotique et d'idéalisme contrecarré, Joyce Carol Oates provoque, étonne, hypnotise.