Nouveautés littérature
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«L'océan est insondable, le plus souvent, il brise un homme par sa force brute mais, en de rares occasions, il l'emporte avec lui par son silence.» Après un long voyage, Ingrid est de retour sur l'île de Barrøy. La vie reprend, stable et banale en apparence, mais la guerre projette encore des ombres sur la Norvège. C'est ainsi qu'un jour débarque Mathias, un gamin de cinq ans aux origines obscures et tragiques. Ingrid et sa fi lle Kaja se sentent alors responsables de cet orphelin, qui devient rapidement un membre essentiel de la collectivité de l'île isolée. Juste une mère est le quatrième volume du cycle consacré à Ingrid Barrøy, inauguré par Les invisibles. C'est un roman sur la perte et la responsabilité, l'abandon et la dignité, mais c'est d'abord l'histoire d'une femme forte, prête à tout pour sauver sa famille et son environnement. On retrouve tout le talent de Roy Jacobsen, qui sait si bien décrire avec énergie et poésie l'essentiel de la condition humaine et la lutte de gens modestes contre l'Histoire et la nature.
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Douze nouvelles audacieuses et cruelles par la maîtresse du genre.
Une adolescente est tourmentée par sa soeur jumelle, qui grandit sous la forme d'une excroissance crânienne et s'efforce de prendre sa place ; une mère passe des heures à surveiller son nourrisson à travers un babyphone vidéo, jusqu'à l'obsession ; pourtant décidée à séduire son mentor, une brillante étudiante tombe en disgrâce ; des lycéennes créent un savant dispositif pour se venger de prédateurs sexuels ; une femme harcelée par un anonyme fait l'erreur de se confier à un ancien amant : les personnages de ce recueil de douze nouvelles, toutes plus troublantes et cruelles les unes que les autres, sont confrontés à une réalité mouvante et se livrent à de périlleuses manoeuvres.
Joyce Carol Oates explore avec un brio renouvelé la complexité du lien filial et la solitude des mères, les rapports de force entre les êtres et les aléas de la vie, ou imagine l'effondrement prochain de nos sociétés. Chacune de ces histoires agit comme un miroir grossissant de notre époque. En créant des mondes d'obsession érotique et d'idéalisme contrecarré, Joyce Carol Oates provoque, étonne, hypnotise. -
Au volant de son camping-car, accompagné de Flip, son fidèle pitbull, Will Bear sillonne les routes d'une Amérique ravagée par les coupures de courant et envahie de drones géants. En tant que mercenaire itinérant, il accomplit sous de multiples identités diverses missions, parfois au péril de sa vie : assassinats, pose d'explosifs, transport de prisonniers... Mais sa bonhommie naturelle et ses microdoses quotidiennes de LSD l'aident à garder le sourire.Jusqu'à ce qu'une jeune femme l'appelle sur l'un de ses téléphones, pourtant intraçables. Elle prétend être sa fille biologique et se dit en grand danger. Est-ce la vérité ou un piège mortel ? Faut-il se débarrasser d'elle ou au contraire saisir cette opportunité pour enfin changer de vie ?Jouant avec les codes du roman noir et de la dystopie, Dan Chaon nous propulse dans un monde dominé par la violence et la technologie - un univers à la fois si loin et si proche du nôtre. « Mon livre préféré a longtemps été Mrs Dalloway de Virginia Woolf, mais j'en ai un nouveau : Somnambule de Dan Chaon. C'est un roman initiatique, au sens le plus abouti du terme. Une expérience de lecture unique. » Laura Kasischke
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« Un chef-d'oeuvre ! Les Silences de Dunkelblum tient à la fois du frisson linguistique et du thriller. Le roman d'Eva Menasse relève du génie. » Die Zeit
Au premier coup d'oeil, Dunkelblum est un village autrichien comme les autres. Tout le monde se connaît et chacun reste à sa place. Mais derrière les façades au charme rustique se cache un infernal secret.
À la fin de l'été 1989, un mystérieux visiteur fait son apparition et des événements étranges ne tardent pas à se produire. Un squelette est déterré dans un pré et une jeune femme disparaît. Comme dans un cauchemar trop vite oublié, les traces d'un ancien crime refont surface, obligeant les villageois à affronter un passé encore douloureux. Petit à petit, la ville se met à chuchoter et l'Histoire s'invite dans le présent. Vaste pandémonium, village de poupée témoin du passé nazi autrichien, Les Silences de Dunkelblum est un roman magistral, d'une beauté stylistique sans pareil où chaque phrase transpire la culpabilité de l'âme humaine. Pour nous rappeler une chose : la mémoire, contrairement aux blessures, ne s'estompe pas. Traduit de l'allemand (Autriche) par Françoise Toraille -
Arc et Daffy sont jumelles, nées à une minute d'intervalle. Unies par leurs indomptables chevelures rousses, les récits de leur grand-mère et une imagination fertile, les deux soeurs sont inséparables. Ensemble, elles fuient un quotidien sordide en plongeant dans un monde imaginaire. Pourtant, irrémédiablement engluées dans les ténèbres familiales, elles ne peuvent échapper aux fantômes qui les hantent. Devenue adulte, Arc lutte tou- jours avec ses souvenirs lorsqu'on découvre le corps d'une femme noyée dans la rivière.
Bientôt, les cadavres s'accumulent. Alors que ses amies disparaissent autour d'elle, Arc se rend peu à peu à l'évidence : tenir la promesse qu'elle a faite à Daffy de les protéger des puissants remous du "côté sauvage" de l'existence s'avère impossible.
Le nouveau chef-d'oeuvre élégiaque de Tiffany McDaniel est une ode à toutes celles qui ont disparu ou perdu un être cher, qui transcende par une plume virtuose et lumineuse. -
Paul a commis l'irréparable : il a tué son père. Seulement voilà : quand il s'est décidé à passer à l'acte, Thomas Lanski était déjà mort... de mort naturelle. Il ne faudra rien de moins qu'une obligation de soins pendant un an pour démêler les circonstances qui ont conduit Paul à ce parricide dont il n'est pas vraiment l'auteur.
L'Origine des larmes est le récit que Paul confie à son psychiatre : l'histoire d'un homme blessé, qui voue une haine obsessionnelle à son géniteur coupable à ses yeux d'avoir fait souffrir sa femme et son fils tout au long de leur vie. L'apprentissage de la vengeance, en quelque sorte.
Mélange d'humour et de mélancolie, ce roman peut se lire comme une comédie noire ou un drame burlesque. Ou les deux à la fois. -
Eddie et Nora Bauer forment un jeune couple flamboyant. À la tête d'un grand cabinet de conseil, Eddie assure à sa famille un train de vie très confortable. Quant à Nora, elle se partage entre la création de bijoux et l'éducation de Leni, adolescente promise à une brillante carrière d'athlète depuis qu'elle a été repérée par le charismatique entraîneur Jonah Sow. L'avenir semble sourire à ces heureux du monde jusqu'au jour où Eddie apprend que son associé l'a trahi, conduisant le cabinet à la faillite. Ruiné, il fait le choix de ne rien dire à Nora, ni à Leni, et multiplie les mauvaises décisions. Tandis que l'atmosphère familiale se dégrade, d'étranges phénomènes se produisent : des bêtes sauvages hantent les rues, des incendies rongent les collines voisines, de violentes bourrasques surprennent les habitants. Une menace plane sur la famille Bauer comme sur la ville. Dans ce roman haletant, Valérie Tong Cuong interroge nos choix de vie et nos renoncements à l'heure où tout vacille. Avec force et sensibilité, elle nous rappelle que les pires bouleversements permettent quelquefois à l'être humain de s'affranchir de ses peurs les plus profondes et de conquérir sa liberté.
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Depuis toujours nous aimons les dimanches
Lydie Salvayre
- Seuil
- Cadre Rouge
- 1 Mars 2024
- 9782021554557
« Depuis toujours nous aimons les dimanches.
Depuis toujours nous aimons nous réveiller sans l'horrible sonnerie du matin qui fait chuter nos rêves et les ampute à vif.
Depuis toujours nous aimons lanterner, buller, extravaguer dans un parfait insouci du temps.
Depuis toujours nous aimons faire niente,
ou juste ce qui nous plaît, comme il nous plaît et quand cela nous plaît. »
En réponse aux bien-pensants et aux apologistes exaltés de la valeur travail, Lydie Salvayre invite avec verve et tendresse à s'affranchir de la méchanceté des corvées et des peines. Une défense joyeuse de l'art de paresser qui possède entre autres vertus celle de nous ouvrir à cette chose merveilleuse autant que redoutable qu'est la pensée. -
«Je connais peu d'images aussi frappantes que celle par laquelle Nabokov décrit le départ d'un train : ce sont les wagons qui reculent le long du quai. Quant à la destination, elle n'est jamais celle qu'on a entrevue, en esprit, au moment de s'en aller.» François Sureau n'a jamais cessé de rechercher la compagnie bienfaisante de ceux qui, comme lui, ont été habités par le désir de s'en aller ; de Victor Hugo, fuyant la politique à Guernesey, à Philby père et fils fuyant la loyauté nationale, en passant par Patrick Leigh Fermor et sa soif d'éprouver la mystérieuse unité du monde. À travers leurs voyages, l'auteur revoit certains moments de sa vie : la Hongrie au moment de la chute du Mur, l'Inde et l'Himalaya, la guerre en Yougoslavie. Dans ce récit, l'écrivain poursuit avec éclat sa méditation sur la beauté de l'aventure.
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Braquage à Genève
2 juillet 2022, deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie de Genève. Mais ce braquage est loin d'être un banal fait divers...
Vingt jours plus tôt, dans une banlieue cossue des rives du lac Léman, Sophie Braun s'apprête à fêter ses quarante ans. La vie lui sourit. Elle habite avec sa famille dans une magnifique villa bordée par la forêt. Mais son monde idyllique commence à vaciller.
Son mari est empêtré dans ses petits arrangements.
Son voisin, un policier pourtant réputé irréprochable, est fasciné par elle jusqu'à l'obsession et l'épie dans sa vie la plus intime.
Et un mystérieux rôdeur lui offre, le jour de son anniversaire, un cadeau qui va la bouleverser.
Il faudra de nombreux allers-retours dans le passé, loin de Genève, pour remonter à l'origine de cette intrigue diabolique dont personne ne sortira indemne. Pas même le lecteur.